La célébration de la Journée de l’Enfant Africain a débuté par une longue marche des élèves venus de  différents établissements scolaires de Kalemie qui ont pris d’assaut les principales artères de la ville au son de la fanfare du Contingent béninois des Casques bleus. La marche a eu  pour point de chute la place centrale  Maendeleo aménagée pour la cérémonie officielle, donnant un cachet populaire à l’évènement.

Pour marquer cette 25ème  commémoration de la Journée de l’Enfant Africain, le programme de la manifestation s’est focalisé sur deux thèmes : « Conflits et Crises en Afrique, protégeons les droits de tous les enfants » retenu  au plan international ;  puis comme thème national « Eradiquer l’extrême pauvreté qui cause la mort d’un enfant  toutes les trois secondes ».

Sur ces sujets,  par le biais de poèmes, de sketchs,  danses et chansons, les enfants  rappelé au public  quelques aspects des dures réalités que vivent de nombreux enfants en Afrique et en RDC en particulier. Ils ont exprimé leur  colère, leurs inquiétudes sur les pratiques qui violent les droits des enfants. Abordant  plus spécifiquement le cas de la province du Tanganyika, ils ont demandé la libération des enfants des groupes armés ; « la place de l’enfant est d’être à l’école » ont-ils martelé. Ils ont dénoncé le phénomène des mariages précoces et forcés pour les jeunes filles et les violences sexuelles, tout en énonçant les dispositions prévues pour la législation en  RDC pour ce genre de délit à leur égard. Le cas des enfants « sorciers » ;  la situation des enfants la rue ont été également évoqués à travers les représentations théâtrales. Un jeu-concours avec remise de prix, sur la Convention relative aux droits de l’Enfant a mis fin aux prestations des enfants.

Il convient de noter que les allocations prononcées lors de la cérémonie n’ont pas manqué de faire une référence à l’histoire de l’instauration de la Journée de l’Enfant Africain, relatant comme fait  la lutte des enfants de Soweto (Afrique du Sud) en 1976 pour le droit à l’éducation. Ce fut aussi l’occasion pour le Chef de bureau de la MONUSCO-Kalemie, Jacob Mogeni,  de souligner le rôle  que joue la MONUSCO dans le domaine de la protection de l’enfant et  son action dans la lutte contre les violences à leur égard. « Cette situation nous interpelle tous ! Aussi, voudrais-je lancer un appel pressant et insistant à la prise de décision de tous afin de mettre fin au recrutement d’enfants dans les groupes armés » a- t-il indiqué.

La cérémonie a été présidée par le Ministre provincial de plan représentant le Gouverneur de province en présence de  plusieurs ministres provinciaux,  des autorités administratives et sécuritaires de nombreuses ONGs locales de défense des droits des enfants, et  le personnel des Nations Unies.

Pour rappel,  la Convention relative aux droits de l’enfant a été adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies le 20 novembre 1989. Elle est entrée en vigueur le 2 septembre 1990. La RDC a ratifié la Convention le 22 août 1990. Elle a été  promulguée et publiée au Journal officiel la même année.

Marcelline Comlan/Kalemie