Le lundi 30 mai 2016, la Section de l’Information Publique de la MONUSCO-Dungu, en collaboration avec le bureau information de la force, a organisé une séance de recyclage sur «Les techniques journalistiques de couverture responsable, indépendante et professionnelle des élections,» a l’intention d’une dizaine de journalistes et animateurs de la Radio Bomoko de Dungu. L’objectif de la séance était de les aider à mieux traiter l’actualité politique avec beaucoup de prudence et en rapport avec les règles du métier. En effet, il est plus important que les professionnels des medias soient en mesure de fournir un éclairage professionnel et compétant sur les défis liés aux différentes étapes du processus électoral, pour éviter tout dérapage professionnel qui pourrait contribuer à fragiliser la liberté de la presse et exposer ainsi la sécurité physique des professionnels des médias et de la profession toute entière en danger.

Pour Way Wai Le-bon, directeur de la Radion Bomoko, la précarité des médias locaux et le manque du professionnalisme surtout des animateurs, constituent un obstacle majeur au plein exercice de la liberté d’informer et l’accès du public à l’information électorale diversifiée et crédible. Il ajoute qu’au lieu que les médias deviennent des acteurs de paix et de reconstruction, ils deviennent des nids propagandistes.

Quant à Jeremy Mibiuba, journaliste à la Radio Dungu FM, il s’est félicité de cette initiative de la MONUSCO avant de rappeler, à son tour, que les médias locaux, particulièrement les journalistes sont de plus en plus des objectifs et des cibles stratégiques pour les groupes ou individus qui tentent de contrôler l’information en toute violation des garanties apportées par les textes nationaux et internationaux.

Selon Freddy Mengi, rédacteur en chef à la Radio Bomoko, l’un des reproches majeurs faits à la presse locale reste la faible qualité professionnelle des productions de leurs animateurs. « La grande majorité parmi les professionnels des médias à Dungu comme dans les autres contrées ne répondent pas aux exigences du métier. Des exigences qui sont encore plus fortes lorsqu’il s’agit des élections. Nombreux sont les journalistes qui seront à leur première expérience de couverture des élections. Donc, ces séances de recyclages vont nous permettre d’éviter au tant de problèmes lies aa ces obstacles de la profession, » a-t-il constaté.

Lansana Dabo