Le Bureau Genre
En 2002, la MONUC a créé le Bureau Genre (Office of Gender Affairs – OGA) suite aux recommandations de la Résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
La Résolution 1325, adoptée à l’unanimité le 31 octobre 2000, est l’un des mandats internationaux les plus importants concernant les questions relatives aux femmes, à la paix et à la sécurité. Elle nous rappelle que tous les efforts pour le maintien et la promotion de la paix resteront vains si la femme n’est pas impliquée activement dans la résolution des conflits et l’édification d’une paix durable.
Le 10 juin 2010, le gouvernement congolais s’est engagé formellement à soutenir le Plan National d'action pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 par des mesures concrètes, notamment : en augmentant la participation des femmes à la prise de décision sur les questions de paix et de sécurité; et en appliquant pleinement les lois destinées à promouvoir la femme, l’égalité des sexes, et à punir les auteurs de violences sexuelles et basées sur le genre.
Les objectifs
• Garantir l’inclusion de la perspective de genre dans le déploiement des règlements et opérations de la MONUSCO
• Assurer le lien entre les organisations féminines de la société civile et les institutions gouvernementales pour garantir la participation active des femmes dans les processus de paix, ainsi que dans les contextes de post-conflits et reconstruction
• Accompagner les actions de plaidoyer visant à favoriser l’égalité des sexes et l’inclusion des femmes dans les stratégies poursuivant leur protection et promotion
• Encourager la réalisation de recherches et d’études afin d’orienter plus efficacement les stratégies de la MONUSCO
• Promouvoir les activités de communication et sensibilisation en questions de genre à l’intérieur et à l’extérieur de la MONUSCO
Quelques chiffres (décembre 2010)
Au sein de la MONUSCO, les femmes représentent actuellement 26.08% du personnel civil national et international. L’une d’entre elles exerce en tant que Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général des Nations Unies et 3 siègent à coté de 14 homologues masculins au plus haut niveau de direction de la mission.
Du coté du personnel militaire et de la police des Nations Unies, avec 98 et 92% d’hommes respectivement, de nombreux efforts doivent également être fournis pour placer davantage de femmes aux premiers rangs et ainsi contribuer à la stabilité et sécurité du territoire.
En RDC, et malgré une participation massive de l’ordre de 61% des personnes enregistrées aux élections de 2006, les femmes sont encore nettement sous-représentées. Elles sont 10% au Gouvernement, 8% au Parlement et 5 % au Sénat. On ne recense par ailleurs aucune femme Gouverneur dans les 11 provinces. Les chiffres révèlent une moyenne de 1.5 ministre femme par Gouvernement provincial. Les femmes sont notamment exclues en grande part des processus et accords de paix. Le STAREC compte 3 femmes sur 14 au sein de son organe délibératif et elles ont été 23 sur un total de 66 membres à composer le Comité de Pilotage pour la mise en œuvre des Accords du 23 Mars 2009.