La MONUSCO a formé le personnel de greffe de la Prison centrale de Bunia sur le greffe pénitentiaire

La MONUSCO a formé le personnel de greffe de la Prison centrale de Bunia sur le greffe pénitentiaire. Photo MONUSCO

16 juin 2020

La MONUSCO a formé le personnel de greffe de la Prison centrale de Bunia sur le greffe pénitentiaire

JEAN-TOBIE OKALA

Du dimanche 14 au lundi 15 juin 2020, l’Unité pénitentiaire de la MONUSCO a organisé deux jours de formation sur le greffe pénitentiaire à l’intention de dix greffiers de la Prison centrale de Bunia, dont deux femmes, et deux greffiers du quartier militaire de cette prison.

Cette formation, qui se déroule également dans d’autres établissements pénitentiaires de la RDC, avait pour objectif de renforcer les capacités du personnel de greffe de la prison et d’améliorer le bon fonctionnement du service de greffe.

Ce bon fonctionnement, c’est notamment l’enregistrement et le suivi de la situation carcérale des détenus afin de contribuer à la lutte contre les détentions illégales ou irrégulières. . Bref, c’est « d’emmener le personnel de greffe à adopter les bonnes pratiques de gestion du greffe pénitentiaire », affirme Boukary Zango de l’Unité pénitentiaire de la MONUSCO à Bunia.

Aussi, au cours de ces deux jours de formation, la formatrice a mis l’accent sur la mise à jour permanente de la base de données relatives à la situation des détenus dans l’ordinateur du greffe. Elle a également expliqué aux participants l’importance de l’informatisation des données sur les détenus qui permet au service du greffe d’être plus efficace dans le travail et le suivi de la situation carcérale de chaque détenu.

C’est pourquoi il a été demandé aux greffiers de la prison de veiller à bien renseigner les données statistiques dans l’ordinateur et de façon régulière.

« Nous sommes pleinement satisfaits de cette formation et de nos partenaires que nous remercions sincèrement pour leur souci de mettre à niveau et à jour nos greffes, militaire et civil, et cela nous a beaucoup apportés. Nous veillerons sur nos registres, sur la détention et surtout sur notre responsabilité. Nous promettons que nous ferons de notre mieux pour que désormais notre établissement soit à jour et que nos détenus que nous gérons soient dans de bonnes conditions de détention et à jour avec le Parquet qui les arrête », a fait observer Flavien Bula, capitaine-Inspecteur pénitentiaire commandant second chargé de l’administration et responsable du greffe militaire, qui a pris part à cette formation.

La formation a abordé divers thèmes, notamment : les titres de détention, la vérification de leur validité et de l’identité des détenus, l’organisation de l’administration pénitentiaire et le service greffe de la prison, les mentions obligatoires du registre d’écrou, les procédures et le suivi liés à la situation d’incarcération d’un détenu à la prison de la prévention à la sortie, les inspections et le contrôle du greffe pénitentiaire par le parquet des tribunaux, les relations entre le service greffe de la prison et les autorités judiciaires, les OPJ et autres… ou encore la gestion des registres et des archives au greffe de la prison.

Le greffe, pour les non-initiés, c’est le service qui est chargé de l’enregistrement de tout détenu nouvellement arrivé et fait le suivi de sa situation carcérale jusqu’à sa libération. Il regroupe donc des tâches de nature judiciaire et des tâches de nature administrative. Le greffe pénitentiaire est un organe de relai entre les autorités judiciaires, les auxiliaires de Justice (avocats, huissiers), les autorités administratives et les détenus.

COVID-19 oblige, tous les participants ainsi que les différents orateurs ont reçu et porté des cache-nez, la distanciation sociale était également respectée dans le cadre des mesures de prévention contre cette pandémie.