Beni : la MONUSCO soutient le PDDRC/S pour la paix dans le Grand Nord-Kivu
Deux projets ont été lancés, le 12 avril, dans le cadre du Programme National de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion Communautaire et Stabilisation (PDDRC/S) dans la province du Nord-Kivu. Ces initiatives, Muda Wa Amani II et RESET, ont pour but de soutenir les ex-combattants, les jeunes à risque et les femmes vulnérables en favorisant leur réintégration socio-économique et en renforçant la stabilité dans la région. « Aujourd’hui marque un moment clé pour notre province. Nous avons atteint un tournant où il est crucial de passer de l’ère des conflits et de l’insécurité à celle de la paix durable », a indiqué le général Évariste Somo Kakule, gouverneur du Nord-Kivu, à l’occasion de ce lancement.
Abondant dans le même sens, le coordonnateur national du PDDRC/S, Jean de Dieu Ntanga, a déclaré que « le moment du désarmement est arrivé. Le programme PDDRC/S vous attend. La communauté vous observe et la nation vous tend la main. N’hésitez pas à saisir cette opportunité de participer à l’Histoire. Le train de la paix est en marche, et l’avenir de notre pays se construira non pas dans la brousse, mais dans les champs, les écoles, les ateliers, et au sein des familles, grâce à des projets comme celui-ci », réaffirmant ainsi la nécessité de s’engager pour la paix dans la région.

Renforcer la stabilité communautaire
Les projets Muda Wa Amani II et RESET font partie intégrante du processus de stabilisation de la région mis en œuvre pour promouvoir la paix, la cohésion sociale et la réintégration socio-économique. Leurs actions se traduisent par des formations professionnelles, des activités génératrices de revenus et la mise en place de coopératives. Muda Wa Amani II privilégie le dialogue entre communautés, la réinsertion des ex-combattants et l’implication des femmes dans les efforts de stabilisation. RESET, quant à lui, renforce la résilience face aux conflits, la confiance entre l’État et les populations, ainsi que la gouvernance locale dans les zones sensibles de l’est de la RDC.
La MONUSCO continue de jouer un rôle clé dans la mise en œuvre du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC/S), réaffirmant ainsi son engagement aux côtés des autorités congolaises pour la consolidation de la paix, notamment dans les zones touchées par les conflits.
Khaled Ibrahim, coordonnateur principal de la section Démobilisation, Désarmement et Stabilisation (DDRS), a souligné l’importance de cette collaboration : « Il est essentiel pour la MONUSCO et la section DDR-S d’être présents pour témoigner de notre engagement envers les autorités dans ces moments difficiles ».
Il a assuré que cet engagement se poursuivra, ajoutant que l’approche de la MONUSCO repose sur « l’agilité, la mobilité et une réponse rapide aux besoins, aux opportunités et aux risques liés à la paix et à la sécurité au Nord-Kivu ». Il a également rappelé que le soutien au PDDRC/S est au cœur du mandat de la Mission : « Le DDR constitue l’une de nos priorités. Nous appuyons le programme à toutes ses étapes, du désarmement à l’analyse des dynamiques de conflit ».
Soutien des communautés locales
Le lancement des projets a été marqué par la participation active des autorités administratives et coutumières, ainsi que des représentants des ex-combattants et des communautés locales. Tous ont exprimé leur soutien et leur optimisme quant à l’impact de ces initiatives sur la paix dans le Grand Nord-Kivu. « Ces projets sont importants et répondront à de nombreuses aspirations en matière de paix, notamment à Beni et Lubero », a déclaré Jimmy Kiyoma, acteur de la société civile. Patience Sinamuli, également engagée dans la société civile, a souligné : « Ces projets ont un impact direct sur toute la communauté. Si la paix doit revenir, c’est aujourd’hui. Plus nous multiplions ces efforts, plus nous nous rapprochons de la paix ».
Parmi les initiatives phares, le projet Muda Wa Amani II, financé par la MONUSCO via le Fonds de cohérence pour la stabilisation, représente un investissement de 1,3 million de dollars. Ce fonds bénéficie du soutien de partenaires tels que la Grande-Bretagne, la Suède, l’Allemagne, la Norvège et les Pays-Bas. Avec cette deuxième phase, près de 5 millions de dollars ont été mobilisés par la Mission pour soutenir des actions de stabilisation au Nord-Kivu.
