Celebration de la Journée mondiale de l'environnement à Uvira

Celebration de la Journée mondiale de l'environnement à Uvira
7 juin 2016

Celebration de la Journée mondiale de l'environnement à Uvira

Uvira, le 6 juin 2016 – La Monusco, Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RD Congo, a organisé ce lundi 6 juin une conférence-débat sur la préservation de l’Environnement. L’activité s’est déroulée à son Quartier Général d’Uvira, en collaboration avec l’ONG locale Les Amis de la Nature. Elle rentrait dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de l’Environnement observée le 5 juin de chaque année. Cinquante participants y ont pris, dont des étudiants de l’Institut Supérieur de Développement Rural ISDR-Uvira et le personnel de la Monusco. L’objectif était d’accroitre les connaissances des participants sur les risques que l’homme fait courir à notre Maison commune, la Planète Terre ; mais aussi de susciter une plus grande conscience des uns et des autres sur la préservation de la nature, en observant des gestes simples.

Dans son mot de bienvenue, Ould Mohamed El Hacen a interpellé les populations sur « ce qui se passe ici à Uvira, où la dégradation de l’environnement est tout sauf une chimère ». Plantant le décor, le Chef du sous-bureau de la Monusco-Uvira n’y est pas allé de mains mortes : « si rien n’est fait, si nous ne changeons pas notre façon de nous comporter avec la nature, si nous ne prenons pas conscience de la destruction de notre environnement par nous-mêmes, alors, nous irons tout droit dans le mur ».

Dans l’exposé qui a suivi ces propos liminaires de la Monusco, Jimmy Shekahogo de l’ONG Les Amis de la Nature a passé en revue quelques-uns des comportements qui accélèrent cette dégradation de l’environnement, au niveau de la flore ; parmi ceux-ci : les feux de brousse, la déforestation et l’extermination des arbres qui va avec, le déboisement, la recherche des bois de chauffe, l’exploitation anarchique des forêts, la non-application des codes forestiers, etc. Pour l’orateur, « nous devons protéger l’arbre, notre seul ami » ; et cela passe entre autres par une utilisation rationnelle de la forêt, le reboisement (particulièrement des montagnes), l’utilisation de la biomasse (bouses de vache, son de riz…) ; il a également suggéré l’érection de micro-barrages partout jusque dans les villages, le repos biologique, la régénération naturelle, la jachère, etc. Plus qu’une conférence, cette rencontre aura plus été un échange entre les orateurs et les participants pour qu’ensemble, des pistes de solution soient trouvées pour sinon arrêter, du moins freiner la dégradation de l’environnement.

Au terme de cette activité, on retiendra que le maitre-mot aura été : sensibilisation. D’abord celle des communautés qui doivent trouver des moyens alternatifs pour leur survie ; ensuite celle des enfants afin qu’ils acquièrent dès le bas âge des notions de protection de l’environnement ; avec, pourquoi pas par exemple des cours sur la préservation de la nature dès l’école primaire ? Enfin, sensibilisation des autorités et pouvoirs publics qui doivent faire de la protection de l’environnement non plus un simple slogan, mais une de leurs priorités. Pour clôturer cette activité, à noter que cinq arbres ont été symboliquement plantés dans la cour de la Monusco : symbole du nécessaire reboisement que les conférenciers ont appelé de leur vœu.

Jean-Tobie Okala

Photos: MONUSCO/Jean-Tobie Okala