Mbandaka, 5 février 2013 - Le commissaire du district du Sud-Ubangi de la province de l'Equateur, Pierre Kamulete, s'est rendu le jeudi 31 janvier 2013 à Dongo, dans le cadre des efforts de pacification en cours dans cette région qui s'était embrasée en 2009 avec l'insurrection du Mouvement de Libération des Indépendants et Alliés (MLIA). Le commissaire du district était accompagné d'une délégation du ministère national de l'Intérieur.

Au cours de sa visite, Monsieur Kamulete s'est entretenu avec les communautés Lobala, Boba, Bomboma, Bomboli et Monzombo qui reclamaient des moyens pour organiser un rite traditionnel suite au forum de réconciliation organisé à Dongo du 18 au 19 décembre 2012. Séance tenante, le commissaire de district a remis à chaque communauté une somme d'argent -- dont le montant n'a pas été précisé -- pour permettre aux chefs coutumiers d'organiser des rites d'exorcisme conformément à leurs traditions. Une fois cette étape passée, les communautés concernées vont se retrouver à Gemena pour une grande cérémonie de réconciliation sous les auspices du ministre national de l'Intérieur, en présence de plusieurs responsables de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).

La MONUSCO s'est investie dans la recherche de la paix entre ces communautés à travers des séances de sensibilisation, la mise en place d'une radio communautaire dans le chef lieu du district, l'organisation d'activités récréatives et sportives pour rapprocher ces communautés, et la création de « comités locaux de conciliation ».

A Dongo, le chef de la délégation du ministère de l'Intérieur a invité l'ensemble des communautés à la cohabitation pacifique, et leur a demandé de ne pas se laisser exploiter par les hommes politiques qui n'ont à l'esprit que leurs intérêts personnels. Avant de prendre congés de ses hôtes, il exprimé le souhait de les revoir très prochainement, à la mi-février 2013, date retenue pour la signature d'un pacte de non-agression entre ces différentes communautés.

Jean-Tobie Okala/ MONUSCO