En Ituri, les Nations Unies apportent leur appui au fonctionnement de la chaîne pénale

la situation carcérale en Ituri reste des plus préoccupantes. Les acteurs du domaine dressent un tableau plutôt sombre, caractérisé entre autres par la surpopulation carcérale et la malnutrition, avec mort d’hommes, pour le cas de la prison de Bunia. Photo MONNUSCO/Jean-Tobie Okala

5 déc 2019

En Ituri, les Nations Unies apportent leur appui au fonctionnement de la chaîne pénale

Jean-Tobie Okala

Bunia, le 4 décembre 2019 – Dans le cadre de l’appui au fonctionnement de la Chaine pénale et à la demande du Parquet général qui a initié l’inspection et le contrôle judiciaires, la MONUSCO, à travers sa Section d'Appui à la Justice et de son Unité pénitentiaire ainsi que du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) fournissent un appui au Parquet général pour le contrôle physique des détenus de la prison de Bunia.

Cette activité qui a commencé il y a 10 jours s’est poursuivie ce mercredi 4 décembre 2019. L’appui de la MONUSCO et du BCNUDH est double. Il s’agit d’abord d’un appui technique, à travers des conseils sur la méthodologie de travail, mais aussi la mise à la disposition des inspecteurs (Magistrats et avocats) des outils de récolte des informations. Ensuite, l’ONU fournit un appui logistique consistant notamment en la mise à disposition de fournitures de bureau. L'objectif étant la maîtrise des effectifs à travers la réduction de la population dans l’univers carcéral en Ituri.

Ce n’est un secret pour personne, la situation carcérale en Ituri reste des plus préoccupantes. Les acteurs du domaine dressent un tableau plutôt sombre, caractérisé entre autres par la surpopulation carcérale et la malnutrition, avec mort d’hommes, pour le cas de la prison de Bunia. Quant à la prise en charge sanitaire des détenus, ce n’est guère mieux.

A ce jour, on compte six fois plus de détenus à la Prison centrale de Bunia par exemple que ce qui est prévu, soit quelque 1332 pensionnaires, pour une capacité carcérale de 220 places.  C’est pourquoi un autre des objectifs poursuivis par cette inspection est de régulariser les dossiers des prévenus en détention au sein de cet établissement pénitentiaire.

Cet appui de la MONUSCO constitue une étape préliminaire dont les résultats seront ensuite présentés à une délégation qui viendra de Kinshasa et qui sera composée des représentants des Ministères de la Justice et des Droits humains ainsi que de l’Inspection générale de l’Administration pénitentiaire. Avec, espère-t-on, à la clé, des mesures viables qui permettront d’améliorer les conditions carcérales dans la Province de l’Ituri.