La MONUSCO et les autorités congolaises au chevet des victimes de l’accident du train à Lwembe

La MONUSCO et les autorités congolaises au chevet des victimes de l’accident du train à Lwembe. Photo MONUSCO/Joel BOFENGO

27 mar 2019

La MONUSCO et les autorités congolaises au chevet des victimes de l’accident du train à Lwembe

Joel Bofengo

Kananga, le 26 mars 2019 - La cheffe du bureau de la MONUSCO à Kananga s’est rendue samedi 23 mars à Lwembe. Le ministre de la Solidarité et action humanitaire, dépêché de Kinshasa par le gouvernement, ainsi que le gouverneur de la province du Kasaï étaient également du voyage.

A Lwembe, dans le territoire de Kakenke au Kasaï, un accident ferroviaire a fait plusieurs morts et de nombreux blessés dimanche 17 mars. Selon le bilan fourni par le gouvernement, l’accident a fait 32 morts et une centaine de blessés.

Depuis que l’accident est survenu, la MONUSCO s’est impliquée pour venir en aide aux victimes. La mission onusienne a mis à disposition son hélicoptère et son contingent marocain pour transporter les vingt-deux blessés les plus graves du lieu de l’accident jusqu’à l’hôpital de Tshikaji à Kananga où ils sont soignés.

Expliquant les raisons de cette visite à Lwembe avec les deux responsables congolais et le commandant de la force marocaine basée à Kananga, la cheffe du bureau de la MONUSCO, Sophie Stecher, a fait savoir qu’il était important qu’elle ainsi que les autorités nationales et provinciales se rendent sur le lieu de ce grave accident qui a fait beaucoup de victimes.

Elle a notamment fait savoir qu’il était important à ses yeux d’aller sur place notamment pour remercier les nombreux volontaires qui ont accouru pour aider les victimes dès les premières minutes qui ont suivi l’accident.

Secours d’urgence 

Henry Tshibambe, responsable de la Croix-Rouge à Kakenge, est l’un des premiers secouristes qui s’est rendu sur place environ une heure après l’accident.

« A 17h45, on était informé de l’accident. On a rapidement organisé une réunion de crise pour trouver le carburant et les moyens de transport pour aller sauver les victimes. On a engagé des motos et les ambulances avec le médecin chef de zone de santé et les autorités locales. Nous sommes descendus sur place vers 18 heures », relate-t-il.

Arrivés sur place, Henry Tshibambe et son équipe découvrent le lieu de l’accident et les nombreuses victimes. Les blessés les plus graves sont rapidement évacués vers l’hôpital de référence de Kakenge.

Des familles, informées du drame, ont accouru pour récupérer leurs proches.

La Croix-Rouge a procédé à l’inhumation de 12 personnes qu’aucune famille n’est venue réclamer.

Assistance

Le ministre de la Solidarité et Action humanitaire, Bernard Biando, et le gouverneur du Kasaï, Marc Manyanga, ont apporté une assistance d’urgence aux victimes de l’accident.

Au nom du gouvernement, le ministre a remis de l’argent à chaque personne blessée et aux familles éplorées enregistrées par les autorités. Il a également remis une enveloppe aux responsables de l’hôpital de Kakenge pour la prise en charge des blessés.

«L’intervention humanitaire que nous avons faite, c’est juste une urgence dans le cadre de consolider la soudure nutritionnelle, du moins pour ceux qui sont hospitalisés», a expliqué le Ministre Bernard Biando.

«Il y a des gens qui ne sont pas du coin, qui sont des voyageurs. Ils avaient du mal à manger. Chaque malade a reçu une enveloppe de près de 500 dollars américains. On en a trouvé une soixantaine. On a également trouvé des familles qui sont décédées et qui ont été identifiées par les autorités du territoire. Il y a une enveloppe de près 1 000 dollars qui a été donnée à chaque famille endeuillée », a-t-il détaillé.

Pour sa part, le gouvernement du Kasaï a remis aux responsables de l’hôpital de Kakenge des médicaments pour la prise en charge des personnes blessées.