La Monusco expérimente un nouveau dispositif militaire au Nord-Kivu après la fermeture de ses bases

La Monusco expérimente un nouveau dispositif militaire au Nord-Kivu après la fermeture de ses bases

Le Commandant de la Brigade Nord-Kivu, le Général des Brigades Hari B Pillai a visité la Base Opérationnelle Temporaire du Contingent Indien de la MONUSCO à Loufu, où il s’est adressé aux populations locales de Kitchanga, Nyanzale et Miriki. Photo MONUSCO/Force

11 aoû 2017

La Monusco expérimente un nouveau dispositif militaire au Nord-Kivu après la fermeture de ses bases

Nord-Kivu, le 11 août 2017 – La Brigade de la Monusco au Nord-Kivu a mis en place depuis le 3 août 2017 des déploiements mobiles de combats (SCD) à Masisi-centre, Lukweti et Nyabiondo, dans le territoire Masisi, ainsi qu'à Ntoto, Buleusa et Kabalo, dans le territoire de Walikale.  C’est conformément au nouveau dispositif militaire de la Force de la Monusco dont le but est de suppléer à la fermeture des bases dans les territoires de Walikale, Masisi et Lubero.

Les Casques bleus indiens envoyés pour ces missions interagissent avec les populations pour mieux appréhender  le contexte socio-sécuritaire. Ils organisent aussi des patrouilles de domination des zones pour dissuader les groupes armés de toutes velléités d'attaques dans ces endroits.

C’est le 31 juillet dernier que cinq bases fixes de la Monusco avaient été fermées. Ces bases avaient été installée à Walikale-centre et Bunyapuri (Territoire de Walikale), à Masisi-centre et Nyabiondo (Territoire de Masisi) et Luofu (Territoire de Lubero) pour faire face aux problèmes sécuritaires.

La fermeture de ces bases avait soulevé un tollé général au sein des populations civiles, lesquelles, à travers certaines associations locales, et même leurs représentants au sein des Assemblées provinciale et nationale, avaient accusé la Monusco d'abandonner les populations de ces contrées qui ne sont pas encore totalement pacifiées.

La Monusco, à travers ses représentants au plus haut niveau, avait en son temps, expliqué que ces fermetures ne correspondaient, en aucun cas, à un abandon des populations, mais juste un changement de mode opératoire qui tient compte de l'ajustement de sa force qui passe de 20.000 à 16.200 hommes, à cause des coupes budgétaires. 

Maman Sidikou, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-unies en RDC, avait, dans un communiqué publié le 17 juillet dernier, souligné que  «le nouveau dispositif opérationnel consistera à privilégier la mobilité et la flexibilité des interventions militaires. Et il entre en droite ligne de la stratégie adoptée par le département des opérations de maintien de la paix des Nations-Unies».

Ce dispositif devrait prendre en compte des patrouilles longues distances, des patrouilles de démonstration de présence, la surveillance aérienne et un déploiement rapide en cas d’incident de sécurité. Aujourd’hui c’est chose faite, puisque le nouveau dispositif en expérimentation, devait permettre de marquer la présence de la force dans ces endroits, pour protéger les civils, conformément au mandat.

Il faut noter que l'équipe médicale qui accompagne les troupes procède aussi à des campagnes de soins pour les populations qui sont dans le besoin. Ce qui est jusque-là apprécié par les concernés.

Sy Koumbo S. Gali