La Police MONUSCO soutient la redynamisation de la coordination de lutte contre les violences basées sur le genre

La Police MONUSCO soutient la redynamisation de la coordination de lutte contre les violences basées sur le genre. Photo MONUSCO/Laurent Sam OUSSOU

3 juil 2020

La Police MONUSCO soutient la redynamisation de la coordination de lutte contre les violences basées sur le genre

Laurent Sam OUSSOU

Le secteur de la police des Nations unies (UNPOL) de la MONUSCO à Kananga, dans le Kasaï-Cenral, a organisé avec ses partenaires, un atelier de réflexion autour de la coordination des réponses dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).

Le coordonnateur urbain de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) de Kananga justifie la tenue de cet atelier par le fait que « bon nombre d’acteurs au niveau de la lutte contre les VBG travaillent en vase clos et cela ne permet pas, non seulement, d’avoir des statistiques cohérentes, mais surtout, d’assurer une bonne gestion de ce phénomène qui a pris de l’ampleur dans cette situation sanitaire caractérisée par le COVID-19 ».

Selon Sylvie Kafunda, la Ministre du genre, « Les bourreaux [des VBG], ce sont généralement les intimes, les parents aux victimes. Nous avons donc organisé, avec les structures partenaires, de travailler en synergie. C’est la décision que nous avons prise. Dans les prochaines réunions, nous allons voir comment avancer. »

Les ministères provinciaux du Genre et de la Justice ont participé à cette réflexion afin de s’assurer que les intervenants dans les VBG réactivent le cadre de concertation pour que le suivi des cas de survivantes des violences basées sur le genre soit correctement pris en charge. Selon le coordonnateur urbain du CNDH, « cela aidera à pouvoir lever plus de fonds grâce à la cohérence des données et à éviter des doublons dans la prise en charge des victimes de VBG. »

En effet, l’atelier a permis de ressortir que les acteurs en la matière travaillaient souvent sur les mêmes cas sans toutefois s’en rendre compte, dupliquant ainsi l’aide et rapportant ainsi un cas plusieurs fois. Ce qui fausse la compréhension et la connaissance de l’ampleur du phénomène.

Comme le fait remarquer le responsable urbain du CNDH, « une base de données nationale a été créée afin de rapporter les cas de survivantes de VBG. Mais, depuis son lancement, force est de constater que l’usage de cette base de données n’est plus d’actualité, en tout cas ici au Kasaï central. Nous devons redynamiser cela pour cartographier les intervenants en vue d’avoir une cohérence dans nos actions en faveur des survivantes, mais aussi pour pouvoir élaborer des actions de sensibilisation efficace pour lutter contre les VBG dans la province du Kasaï central. »