Lutte contre la criminalité à Bunia : une centaine de panneaux solaires installés par la MONUSCO

Lutte contre la criminalité à Bunia : une centaine de panneaux solaires installés par la MONUSCO. / Photo Jean-Tobie Okala

30 juin 2021

Lutte contre la criminalité à Bunia : une centaine de panneaux solaires installés par la MONUSCO

Jean-Tobie Okala

Grâce à un financement de la MONUSCO à hauteur de 132 000 dollars américains, cent-quatre panneaux solaires ont été installés à Bunia, en Ituri, afin de lutter contre la criminalité dans cette ville où des cambriolages et d’autres faits criminels sont souvent enregistrés, faute d’éclairage public. D’abord sur le tronçon Kopox-Grand Marché, au quartier Lumumba, dans la commune de Mbunya, où cinquante-deux premiers panneaux solaires ont été installés par une entreprise locale. 

Cinquante-deux autres panneaux ont également été installés le long de la route qui va du rond-point Capa à l’hôpital général de référence de Bunia. C’est le vice-gouverneur de l’Ituri, le général Benjamin Alongabony, qui a coupé le ruban symbolique mardi 29 juin 2021. Ces projets d’éclairage public, dans cette ville de quelque 2 millions d’habitants, entrent dans le cadre de l’appui à la Stabilisation de l’Est de la RDC et la protection des civils. 

« On se sent vraiment en sécurité » 

Vendeuse au marché Kopox, Irène Mapenzi s’est dit soulagée par l’installation de l’éclairage public aux abords de son lieu de travail.« Ici, avant, les Shegues (enfants de la rue) nous menaçaient beaucoup pendant la nuit. A partir de 17h30, la nuit, il n’y avait pas moyen de passer. C’était terrible avec ces enfants. Ils volaient, agressaient physiquement les passants, arrachaient nos colis, parce qu’ils profitaient du noir », témoigne-t-elle. 

La présence de l’éclairage public devrait aussi faciliter le déplacement des malades vers des structures médicales pendant les heures tardives. Ce qui posait un problème à la communauté qui craignait pour la sécurité de ses membres. 

Réduction des violences communautaires 

Ces projets entrent dans le cadre de la réduction des violences communautaires (CVR). Ils visent à favoriser la cohabitation pacifique entre différentes communautés et le renforcement de la cohésion sociale, en ciblant particulièrement les ex-combattants, les femmes et les jeunes à risque. 

Le but de ces projets est de trouver une occupation à ces couches vulnérables de la population et empêcher ainsi certains de prêter l’oreille aux sirènes des groupes armés. La MONUSCO compte en lancer deux autres dans les prochaines semaines : cette fois à Fataki et à Djugu-centre, dans le territoire de Djugu.