Matadi, 13 mars 2013 - Le Bureau conjoint des Nations Unies au Bas Congo, à travers la section Droits de l'Homme, a organisé une conférence-débat sur l'application de la loi et l'état des lieux des violences sexuelles dans la province.

C'est dans le cadre de la Journée internationale de la Femme que cette conférence-débat est organisée par le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH). C'était en présence du Secrétaire chargé de la sensibilisation de la Synergie provinciale de lutte contre les violences sexuelles. Les participants au nombre d'une soixantaine, dont 70% de femmes, provenaient entre autres de la société civile, des ONG féminines, de l'ordre des avocats et des magistrats.

Le Coordonnateur du bureau conjoint des Droits de l'Homme au Bas Congo, Tettekpoe Assiongbon, dans son mot de circonstance, a demandé à ce que le mur du silence soit brisé à travers les dénonciations des cas de viol. Le conférencier principal, le procureur de la République de Matadi, Jean Kapita, est parti du mystère qui entoure le sexe de façon générale, aux lois sur les violences sexuelles en terminant par leurs applications en République démocratique du Congo. Les questions-réponses ont tourné autour de la libération sous caution, de celle provisoire, mais aussi des règlements à l'amiable pour des faits de viol. Il a déploré le fait que la justice soit encore muette sur ce dernier point.

Maïmouna Traoré/ MONUSCO