CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 9 JANVIER 2013

23 jan 2013

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 9 JANVIER 2013

Madnodje Mounoubai : Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire.

  • Activités des Composantes de la MONUSCO
  • Activités de l'Equipe-Pays
  • Situation militaire

Je vais commencer tout d'abord par vous présenter les vœux les meilleurs de M. Roger Meece, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et Chef de la MONUSCO.
Je voudrais aussi vous présenter les vœux de toute la Division de l'information publique de la MONUSCO et plus particulièrement ceux du personnel du Bureau du Porte-parole de la MONUSCO et de la Radio Okapi.
Je voudrais enfin terminer avec les vœux de l'Equipe du Groupe de communication des Nations Unies qui anime pour vous chaque semaine, cette conférence de presse. Au cours de l'année 2012, nous avons voulu tenter une nouvelle expérience à travers cette rencontre hebdomadaire pour vous donner une image beaucoup plus globale de l'action des Nations Unies en RDC. Nous espérons que cela a été positif et instructif pour vous. Nous restons à votre écoute pour savoir s'il y a des améliorations que vous souhaiteriez voir apportées.
Pour cette première rencontre de 2013, au niveau de la partie civile de la MONUSCO, nous souhaiterions commencer par une session libre. Ce qui vous donne l'occasion de poser toutes les questions que vous souhaitez.
§ Activités des Composantes de la MONUSCO
§ Activités de l'Equipe-Pays
§ Situation militaire
Activités des Composantes de la MONUSCO

Police MONUSCO:
La Police MONUSCO, par le biais des FPUs Indiennes, ont procédé le 2 janvier 2013, à la remise d'un don de 50 cartons constitué de lait, sucre, pâtes alimentaires, savons, biscuits etc. au profit de l'orphelinat « Home Maman Suzzana », situé sur l'avenue Yahuma, dans la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa.
Dans le cadre du renforcement des capacités de la Police Nationale Congolaise (PNC), la Police MONUSCO a procédé le 7 janvier 2013, à l'ouverture de la deuxième session de formation en informatique au profit de vingt cinq (25) cadres de la PNC. C'était au cours d'une cérémonie organisée au Commissariat Général de Kinshasa.
Activités de l'Equipe pays
Développement
CPI :
Poursuivant la célébration du dixième anniversaire de la Cour pénale internationale (CPI), l'unité de la sensibilisation de la CPI en RDC a organisé la première édition du concours de plaidoiries le 28 décembre 2012, dans la grande salle d'audience de la Cour d'appel/Gombe à Kinshasa. Quatre universités de la RDC étaient en compétition, à savoir l'Université de Kinshasa, l'Université Technologique Bel Campus, l'Université de Lubumbashi et l'Université Protestante au Congo. L'Université de Lubumbashi s'est retrouvée en demi-finale après avoir battu l'Université de Kisangani lors des éliminatoires provinciales, tenues le 20 décembre 2012, à Lubumbashi. Le jury de la finale, composé des Professeurs Balanda Mikuin Leliel et Nyabirungu Mwene Songa, des Magistrats militaires, le Colonel Muntazini Mukimapa et le Major Makelele Mukenge, et de l'avocat Maître Franck Mulenda, a proclamé vainqueur l'Université de Kinshasa face à l'Université Protestante au Congo.
Humanitaire
HCR:
Une mission conjointe, composée du HCR, de la MONUSCO, d'OCHA, du PAM et de l'UNICEF, s'est rendue du 3 au 5 janvier à Mobayi-Mbongo, dans la province de l'Equateur, pour évaluer la situation des réfugiés centrafricains identifiés dans la cité. Un afflux de ressortissants centrafricains a été observé suite à la crise qui est en cours en République Centrafricaine. La mission a pu vérifier avec l'appui des organisations de la société civile, la présence de près de 300 réfugiés centrafricains en majorité des enfants. Les membres de la mission ont saisi cette occasion pour sensibiliser les autorités du territoire de Mobayi-Mbongo et les réfugiés sur le droit à la protection internationale et sur le principe de non-refoulement en cas d'afflux de personnes qui cherchent un refuge en dehors de leur pays. Les réfugiés ont aussi été sensibilisés sur leurs droits et devoirs notamment celui de se faire enregistrer auprès de la Direction Générale des Migrations.

Rapatriement des réfugiés rwandais à Goma : A Goma, le HCR a organisé le premier convoi 2013 de rapatriement volontaire des réfugiés rwandais. 45 personnes ont été rapatriées. A titre de rappel, le HCR a rapatrié 7 970 réfugiés rwandais depuis Goma l'année passée, contre un chiffre de planification de 5 000 personnes.

Rapatriement des réfugiés congolais en Equateur : Entre le 5 mai et le 31 décembre 2012, le HCR a rapatrié en Equateur, 46 318 réfugiés congolais vivant dans le Département de la Likouala, en République du Congo. Ceci représente 95% de l'objectif de l'année qui était de 49 000 refugiés. Le rapatriement des réfugiés congolais se poursuit cette année jusqu'au 30 juin.

Situation militaire
L'environnement sécuritaire à Kinshasa et sur l'étendue de la partie occidentale de la République Démocratique du Congo (RDC), est demeuré calme pendant la période sous examen.
Cependant, la situation sécuritaire reste quelque peu tendue à l'Equateur suite au conflit prévalant au sein de l'Assemblée Provinciale, ainsi qu'à l'afflux significatif des réfugiés centrafricains dans le district du Nord-Oubangui. A cet effet, le 3 janvier 2013, les Observateurs Militaires de la Force de la MONUSCO déployés à Gbadolite, ont assisté à l'évaluation des mouvements des réfugiés de la République Centrafricaine en RDC, via Mobayi-Mbongo et d'autres zones de passage frontalier, conduite par les membres d'une délégation humanitaire conjointe en provenance de Mbandaka. Les résultats de leur mission signalent la présence d'environ deux-cents quatre-vingts six réfugiés (286) Centrafricains dans cette région. Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sont par ailleurs déployées dans la zone en vue d'interdire toute infiltration d'éléments armés Centrafricains en territoire Congolais.
En Province Orientale, l'environnement sécuritaire a été jugé stable la semaine dernière.
La Force de la MONUSCO a terminé le 5 janvier 2013 avec les FARDC dans le district du Haut-Uélé, l'opération conjointe dénommée « Reassurance » (Réconfort), par la conduite des patrouilles aériennes et à pieds au-dessus et à l'intérieur des régions de Duru et de Napopo, dans le but d'évaluer la situation sécuritaire, de dominer le secteur, de dissuader les activités des groupes armés, et de protéger les populations civiles. Cette opération a été un franc succès car aucune exaction contre les populations civiles n'a été enregistrée durant la période habituellement sensible de Noël au Nouvel an.
En Ituri, la situation sécuritaire demeure imprévisible au Sud du territoire d'Irumu, suite aux différents mouvements d'éléments armés observés dans cette région.
Le 1er bataillon Bangladais de la MONUSCO a dans le cadre du Plan de Protection de la ville de Bunia, mené des patrouilles intensives au-dessus et à l'intérieur de cette ville, dans le but de dissuader toute activité criminelle, de faciliter le travail de la MONUSCO et des agences onusiennes, et également de protéger les populations civiles ainsi que le personnel et les biens des Nations Unies.
Le 5 janvier 2013, environ trois-cents (300) éléments Mayi-Mayi ont attaqué la localité de Mambasa. Les unités FARDC présentes dans la région ont effectué un repli stratégique vers la localité de Mandima, située à approximativement 10 kilomètres à l'Est de Mambasa. Le lendemain, les FARDC soutenues par des troupes motorisées du poste opérationnel du bataillon Bangladais de la MONUSCO, ont déclenché une contre-offensive contre les insurgés, qui ont fui en abandonnant leurs positions à Mambasa. La réaction très rapide de la MONUSCO sous la forme d'un soutien logistique héliporté en réapprovisionnement en munitions des FARDC a été décisive. Toute la localité de Mambasa est actuellement sous le contrôle de la Force de la MONUSCO et des FARDC. Les deux Forces ont par la suite mené une opération de bouclage et de ratissage dans la zone jusqu'à l'Eglise de Mambasa, dans le but de nettoyer la région de toute présence des assaillants, de contrôler le secteur, de rassurer et de protéger les populations civiles. Des patrouilles conjointes de domination du terrain sont également menées à partir de minuit. Le bilan provisoire est de trois (03) FARDC, deux (02) Mayi-Mayi et un (01) civil tués, une dizaine de soldats FARDC blessés et une dizaine d'éléments Mayi-Mayi appréhendés.
L'environnement sécuritaire au Nord-Kivu tendu la semaine écoulée, demeure imprévisible.
Le niveau de menace sécuritaire sur la ville de Goma demeure toutefois moyen, suite à la proximité des positions du M23 à Munigi.
Les FARDC ont commencé à exercer leur autorité dans l'arrière-pays et mènent des campagnes de sensibilisation auprès de plusieurs groupes armés actifs dans la province, notamment l'Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS), les Mayi-Mayi Nyatura et les Patriotes Résistants Congolais (PARECO), dans le but de joindre le processus d'intégration au sein des FARDC, essentiel pour l'éradication des mouvements armés, le retour de l'autorité totale de l'Etat et la pacification de la province.
La Force de la MONUSCO assure une surveillance optimale de la situation sécuritaire à Goma et à travers la province, et utilise tous les moyens disponibles dans le but d'appuyer et appliquer l'initiative de paix prônée par la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). A cet effet, entre le 30 décembre 2012 et le 2 janvier 2013, la Force de la MONUSCO a conduit une patrouille conjointe avec la Police Nationale Congolaise (PNC) dans la région de Loashi-Mukohwa-Pikki ; le 3ème bataillon Indien a conduit conjointement avec les FARDC une patrouille aérienne au-dessus de Goma-Sake-Mushake ; le Commandant de la Force de la MONUSCO a lors d'une mission de travail, rencontré à Mushake le Commandant de la 8ème Région Militaire des FARDC, dans le but d'évaluer la situation sécuritaire prévalant dans la région ; la MONUSCO a mené une patrouille de domination de terrain entre Rwindi et Kashalira, sur l'axe Rwindi-Kibingu-Kirima-Kashalira ; elle a également conduit d'autres patrouilles aériennes au-dessus de plusieurs régions de la province, dans le but d'évaluer la situation sécuritaire et de dissuader les groupes armés.
Un accent particulier est apporté par la MONUSCO à la protection des camps de déplacés avec plusieurs patrouilles affectées à cette mission. Ainsi, le 31 décembre 2012, le poste opérationnel de la MONUSCO de Masisi a sécurisé au camp des déplacés de Lushebere, la distribution des denrées alimentaires par ''World Vision'' à approximativement mille quatorze (1014) familles et le 5 janvier 2013, au camp des déplacés de Kilemani, lors de la distribution des denrées alimentaires par ''World Vision'' à environ cinq-cents quarante-huit (548) personnes.
Le 31 décembre 2012, des Casques bleus de la MONUSCO déployés au poste opérationnel de Sake, ont sur la demande de l'autorité administrative, apporté leur contribution à la récupération d'un camion civil accidenté dans la région de Lutobogo, située à 2 kilomètres à l'Ouest de Sake, à la grande satisfaction de l'administration et de la population locales.
Le même jour, quarante-quatre (44) personnes ont été soignées à titre gracieux pendant une campagne médicale organisée à Nyanzale, par le poste opérationnel de la MONUSCO.
Le 2 janvier 2013, la Force de la MONUSCO a, dans le cadre de l'opération « Blue Eagle » (Aigle Bleu), conduit des patrouilles aériennes de longue portée, sur plusieurs axes, notamment Goma-Kiwanja-Sake, Goma-Sake-Kirotshe et Goma-Sake-Masisi, dans le but d'évaluer la situation sécuritaire, de dissuader les groupes armés et de rassurer les populations civiles.
Le même jour, les Casques bleus déployés au poste opérationnel de Nyanzale ont assisté le 812ème régiment FARDC à la récupération de deux (02) véhicules transportant des rations militaires, embourbés sur l'axe routier Kihondo-Luwe.
Le 5 janvier 2013, le médecin militaire de la MONUSCO déployé dans la base onusienne de Kirumba, a organisé une campagne médicale au profit des habitants de la région, au cours de laquelle vingt-trois (23) personnes souffrant de pathologies diverses, ont été soignées à titre gracieux.
Un autre médecin de la MONUSCO, a également organisé le même jour une campagne médicale dans la région de Kanyabayonga, pendant laquelle vingt-deux (22) patients ont reçu gratuitement des traitements divers.
Le 6 janvier 2013, le commandant du poste opérationnel de la MONUSCO de Kiwanja a réservé un refus catégorique à la demande de deux autoproclamés ''Majors'' du M23, de leur restituer un (01) élément du M23 qui s'est rendu à cette base onusienne. L'officier de la MONUSCO a déclaré que le processus de désarmement volontaire des membres des groupes armés (DDR/RR) rentre dans le mandat de la MONUSCO. Et pour éviter des représailles contre l'ex-élément du M23, sa protection doit être assurée par les Casques bleus, car cela rentre également dans le mandat de la Mission onusienne, celui d'assurer la protection des populations civiles.
Au chapitre des redditions dans la province, du 31 décembre 2012 au 5 janvier 2013, au total vingt-un éléments, notamment deux (02) éléments des FDLR-FOCA (Forces Démocratiques de la Libération du Rwanda-Forces Combattantes Abacunguzi), un (01) élément FDLR, douze (12) éléments du M23, trois (03) éléments Mayi-Mayi et trois (03) éléments PARECO, se sont rendus aux postes opérationnels de la MONUSCO de Rwindi, Katale, Rugari, Loufu, Kirumba, Kanyabayonga, Kiwanja, et aux FARDC déployées à Kikovo.
La situation sécuritaire au Sud-Kivu est demeurée volatile, dans un environnement sécuritaire tendu et imprévisible.
Des redditions des éléments FDLR avec les membres de leurs familles, ont été notées pendant la période sous examen.
Les Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki ont accru leur présence et multiplié leurs attaques contre les FARDC en vue d'étendre leur influence, dans les territoires de Kalehe, Shabunda, et Walungu.
La Brigade du Sud-Kivu de la Force de la MONUSCO continue de déployer des postes opérationnels à travers la province, dans le but de combler le vide sécuritaire provoqué par le redéploiement des troupes FARDC dans le Nord-Kivu.
Du 1er au 3 janvier 2013, les Forces Spéciales Egyptiennes déployées au poste opérationnel de Numbi, ont mené des patrouilles intensives dans la région, dans le but de dissuader les activités des groupes armés, contrôler la zone et protéger les populations civiles.
Le 2 janvier 2013, la compagnie Uruguayenne de Patrouille Navale de la MONUSCO (URPAC) a conduit sur le lac Kivu des patrouilles de longue portée sur l'axe Minova-Sake-Goma-Himbi, ainsi que sur d'autres axes du lac Tanganyika, dans le but d'évaluer la situation sécuritaire, d'interdire toute activité des groupes armés et de rassurer les populations riveraines. Des patrouilles conjointes avec la Force Navale des FARDC ont également été menées dans la région de Dutu, et ses environs. Une autre patrouille de longue portée a été menée sur le lac Kivu entre la péninsule d'Amssar et les îles Cibalanga ainsi que Iwanja.
Le 3 janvier 2013, la Force de la MONUSCO a conduit une patrouille aérienne au-dessus de la région de Minova, Sake, Bulenga, Mushake et Gungu, dans le but de surveiller les activités des groupes armés et de rassurer les populations civiles.
Le 5 janvier 2013, le 4ème bataillon Pakistanais de la MONUSCO a prodigué des soins d'urgence à un (01) élément FDLR qui s'est rendu à Luntukulu, avec une ancienne blessure par balle à la jambe gauche. Il a été remis à la Section DDR/RR de Walungu pour sa prise en compte et son évacuation vers Bukavu.
Par ailleurs, la Force de la MONUSCO a poursuivi la semaine dernière dans les territoires de Walungu, Fizi, et Kabare, ses opérations unilatérales dénommées « Kimbilio salama » (Refuge sûr), « Safe Guard » (Protection), « Mkesha » (Protecteur), « Amani ya Kudumu » (La paix durable), « Swift Shield » (Protection rapide), « Kuwamacho 1 » (Vigilance 1), « Outreach » (Présence sur le terrain), « Restoration of roads » (Réhabilitation des axes) et « South sail » (Navigation vers le Sud), en menant des patrouilles intensives à partir de ses postes opérationnels établis dans ces territoires.
La situation sécuritaire dans le Secteur de Katanga est demeurée relativement calme.
Cependant, la présence des combattants FDLR a été signalée dans la chaîne des montagnes de Mitumba et dans le voisinage de Bendera, avec les Mayi-Mayi Gédéon et Kata-Katanga, à Nyunzu, Manono, Mitwaba, Moba et Pweto.