Déclaration de M. Maman Sidikou, RSSG et Chef de la MONUSCO à l’occasion de la troisième réunion du Groupe de Soutien à la Facilitation

Déclaration de M. Maman Sidikou, RSSG et Chef de la MONUSCO à l’occasion de la troisième du Groupe de Soutien à la Facilitation
4 aoû 2016

Déclaration de M. Maman Sidikou, RSSG et Chef de la MONUSCO à l’occasion de la troisième réunion du Groupe de Soutien à la Facilitation

 Kinshasa, le 4 août 2016

Excellences chers amis et frères,

Permettez-moi tout d’abord d’adresser mes remerciements au  Doyen Edem Kodjo pour tous les efforts déployés depuis sa nomination en tant que Facilitateur de l’Union Africaine  en vue de faciliter la tenue d’un dialogue politique inclusif et crédible.

Certes, le chemin est semé d’embuches mais force est de reconnaitre qu’il ne ménage aucun effort  pour aider nos frères et sœurs congolais à dépasser leurs divergences pour se focaliser sur l’essentiel : la préservation de la paix et la stabilité chèrement acquises en les en encourageant à se mettre ensemble pour se parler. Notre rôle est de l’appuyer dans ce sens.

Je tiens également à saluer les initiatives des uns et des autres, y compris celles de la CENCO, des ambassadeurs africains et européens  et du Doyen Président Sassou Nguesso visant à appuyer les efforts du Facilitateur en exhortant les congolais à privilégier le dialogue comme voie royale de résoudre leurs divergences.  Nous estimons que toutes les bonnes volontés dans ce sens sont la bienvenue.

S’agissant du travail de ce Groupe, je tiens à remercier l’engagement et le dévouement de toutes les institutions présentes ici en vue d’apporter leur appui au Facilitateur. Plus que jamais, nous devons rester soudés derrière lui pour l’aider à accomplir sa tâche.

En ce qui nous concerne et comme je ne cesse de le répéter,  notre rôle dans ce processus est guidé  par les dispositions pertinentes de la résolution 2277 du Conseil de Sécurité, qui au-delà de mon mandat de bons offices,  nous demandent d’apporter un appui politique et technique à l’Union Africaine  dans son rôle de Facilitation.

En ce qui concerne la situation politique actuelle, il est clair que la RDC se trouve à un tournant décisif de son histoire.  Face à l’approche des échéances électorales, il est essentiel que les acteurs politiques de différents bords de l’échiquier politique se ressaisissent et agissent rapidement pour  éviter que l’impasse actuelle dégénère en crise grave susceptible de plonger le pays dans la violence.

C’est le message que je ne cesse de communiquer à tous mes interlocuteurs congolais depuis mon arrivée dans ce pays. Je les exhorte chaque fois que je les rencontre de faire preuve de responsabilité tant à travers leurs actes que leurs déclarations afin d’éviter d’envenimer davantage la situation actuelle en leur rappelant notamment leur obligation devant leurs peuples et devant l’histoire. C’est le même message que j’ai transmis au Président de l’UDPS lors de la rencontre que j’ai eu avec lui le 30 juillet.

L’actualité politique au cours de la dernière semaine a été bien fournie. Elle est essentiellement dominée par le retour du leader de l’UDPS après un séjour de deux ans  à Bruxelles pour raisons de santé et la tenue des meetings politiques par la Majorité Présidentielle et le Rassemblement les 29 et 31 juillet. 

Je voudrais ici devant ce Groupe saluer  le professionnalisme dont les forces de sécurité ont fait preuve dans l’encadrement  de ces évènements  ainsi que l’exemplarité du comportement et le sens de maturité politique de la classe politique congolaise lors de ces journées cruciales.    Je saisis cette occasion pour les  inviter à persévérer dans cette voie.

Un autre évènement de portée politique de taille est le lancement de la phase pilote de la révision du fichier électoral à Gabadolité le 31 juillet  en présence de mon adjoint, Mamadou Diallo. Conformément à son mandat, l’Organisation des Nations apporte un appui technique et logistique  à ce processus conformément à la résolution 2277 du Conseil de Sécurité.

Le lancement de la révision du fichier électoral constitue un pas important pour l’organisation d’élections transparentes, crédibles et paisibles.  Maintenant il revient aux acteurs politiques de se mettre ensemble pour trouver un consensus politique sur la voie à suivre.

Je vous remercie