Fin de la visite du Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des Opérations de maintien de la Paix en RDC.

Fin de la visite du Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des Opérations de maintien de la Paix en RDC.

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix Jean Pierre Lacroix est reçu par le chef de l’Etat, le président Kabila, en compagnie de Maman Sidikou, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC. Photo MONUSCO/Michael Ali

16 juin 2017

Fin de la visite du Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des Opérations de maintien de la Paix en RDC.

Jean-Pierre Lacroix s’est félicité des « relations suivies et excellentes entre les Nations Unies et les autorités congolaises », tout en réitérant l’appui des Nations Unies à la stabilisation du pays.

« Nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts pour appuyer le Congo et son peuple sur le chemin de la stabilité. Il y a des soutiens que nous voulons continuer d’apporter pour que les défis sécuritaires soient réglés durablement. Il y a des soutiens que nous sommes déterminés à continuer à apporter à la population : soutien humanitaire, soutien à la résolution durable des conflits, à la création d’une atmosphère qui puisse favoriser cette résolution... ». C’est en substance le principal message qu’est venu délivrer aux autorités congolaises ainsi qu’aux populations de cette République d’Afrique centrale Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des Opérations de maintien de la Paix qui vient de boucler une visite de 5 jours en République démocratique du Congo.

Première visite depuis sa prise de fonction en février 2017 qui n’aura pas été de tout repos : outre Kinshasa, le patron du Département des opérations de maintien de la paix aux Nations Unies s’est rendu successivement à Kananga au Kasaï central, à Goma et Sake au Nord-Kivu : deux Provinces où la situation sécuritaire demeure préoccupante, avec d’un côté les exactions de la milice de Kamuina Nsapu et l’usage disproportionnée, et de l’autre l’activisme des groupes Maï Maï et des rebelles ougandais des ADF-NALU.

A son étape de Kananga au Kasaï central, Jean-Pierre Lacroix a ainsi déclaré qu’il était « venu pour témoigner de la solidarité des Nations Unies avec la population des Kasaï », mais aussi pour « assurer nos équipes ici de la Monusco de notre solidarité, de notre admiration pour ce qu’ils font dans cette région ; enfin, pour exprimer notre volonté de continuer à faire le maximum pour aider la population des Kasaï afin de retrouver la stabilité, de mettre fin aux violences, afin de faire en sorte que les responsables des violations des droits de l’homme puissent rendre compte de leurs actes ». Et de conclure : « la détermination de la Monusco à faire le maximum pour aider le Kasaï à retrouver la stabilité est totale ».

A Goma où il a passé un jour et demi tout comme à Kinshasa, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la Paix a une fois de plus rendu hommage au personnel des Nations Unies qu’il a rencontré le vendredi 16 juin 2017 et « qui fait un travail exceptionnel », avant d’évoquer les défis qui restent à relever : « la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016 et la préparation du chemin qui doit  mener aux  élections, la situation sécuritaire.  Il y a des soutiens que nous voulons continuer d’apporter pour que les défis sécuritaires soient réglés durablement ; Il y a des soutiens que nous sommes déterminés à continuer à apporter à la population : soutien humanitaire, soutien à la résolution durable des conflits, à la création d’une atmosphère qui puisse favoriser cette résolution ». Pour ce faire, il a dit compter sur la pleine coopération des autorités congolaises qui ont la responsabilité première pour rétablir la stabilité, mais aussi tous les partenaires venus les assister.

Un message transmis au Chef de l’Etat congolais qu’il a rencontré le vendredi 16 juin 2017 en fin de matinée, en compagnie du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et Chef de la Monusco, Maman Sidikou. Ensemble, les deux personnalités ont passé en revue ce que Jean-Pierre Lacroix qualifie de « défis », notamment la situation sécuritaire générale de la RDC et la situation politique.

Pour Jean-Pierre Lacroix, « les Nations Unies sont présentes en RDC en appui au peuple congolais et en étroite collaboration avec ses autorités pour aider ce pays à progresser vers la stabilité». C’est pourquoi le numéro deux des Nations Unies a passé en revue avec le Chef de l’Etat, « la manière dont la Monusco pourrait continuer à aider à faire progresser le processus politique en RDC fondé sur l’accord signé le 31 décembre 2016 » entre les différents protagonistes du jeu politique congolais (Majorité présidentielle, Opposition et Société civile) et à ramener la paix dans les zones en proie à la violence et à l’insécurité.

Dernier message fait par M. Lacroix au Chef de l’Etat congolais c’est sur la nécessité de lutter contre l’impunité : « les responsables des violations des droits de l’homme, d’où qu’ils viennent, doivent être traduits en justice », a-t-il rappelé, cela vaut pour Beni, Kananga, Kinshasa… Et parlant de Justice, le patron des opérations de maintien de la Paix des Nations Unies n’a pas manqué de rappeler combien les Nations Unies tenaient à ce que « tous les responsables de l’assassinat de nos deux collègues experts de l’ONU soient traduits en justice », avant de redire la disponibilité de la MONUSCO à œuvrer pour la stabilisation pérenne de la République démocratique du Congo.

Au final, pour sa première visite en terre congolaise, on dira que cette visite du Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la Paix aura été un succès. De par l’accueil chaleureux réservé à M. Lacroix partout où il est passé, les discussions franches et sans tabou qu’il a eues avec les autorités congolaises, qu’elles soient nationales ou provinciales. Oui, assurément, le courant est passé, Jean-Pierre Lacroix quitte la RDC satisfait de sa visite.

Equipes SCPI, avec les contributions des Bureaux de Beni, Kananga, Goma et Kinshasa.