Haut Uélé : l’UNHCR se prépare pour le retour des réfugiés congolais

9 juin 2014

Haut Uélé : l’UNHCR se prépare pour le retour des réfugiés congolais

Le Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Refugiés (UNHCR) à Dungu, dans le district du Haut-Uélé, en Province Orientale, a constaté depuis le début de cette année 2014, un mouvement de retour spontané au pays, de réfugiés congolais vivant dans le camp de Makpandu,au Sud Soudan, à 60 Km environ de la frontière congolaise.

Depuis 2008, on signale dans ce district une sédentarisation progressive d’environ 357 000 personnes, suite aux activités récurrentes des rebelles ougandais de l’Armée de Resistance du Seigneur (LRA), responsables de fréquentes exactions à l’encontre de la population locale

Depuis 2013, la situation sécuritaire s’est beaucoup améliorée en raison de nombreuses mesures de protection mises en place par les forces de sécurité congolaises, avec l’appui des Casques bleus de la MONUSCO. Grace à des opérations militaires ciblées et à plusieurs patrouilles menées dans les zones affectées, la LRA a progressivement été repoussée loin des centres habités. Malgré quelques incidents signalés, surtout dans la partie ouest du district, les réfugiés congolais ont recommencé à regagner leur foyer sur l’axe nord, dans les localités de Duru, Bitima, Nakale, Mugoroko et Nabiapay.

Le Bureau du HCR de Dungu a effectué, le 30 Mai 2014, une visite dans le camp de Makpandu au Sud Soudan, pour évaluer les types d’assistance fournis aux 6800 congolais encore présents dans le site ainsi que pour s’imprégner des revendications des réfugiés et des facteurs qui justifient l’intensité des mouvements transfrontaliers. Au cours des prochains mois, un plan d’action sera formulé, en collaboration avec les autorités locales, tenant compte des besoins des retournées. Afin d’assurer une réintégration durable aux réfugiés et aux déplacées de ces localités du District de Haut Uélé, l’assistance sera, entre autres, axée sur la protection juridique et le renforcement des infrastructures socio communautaires.

Par Piergiorgio Paglialonga