Informer pour lutter contre l’exploitation et l’abus sexuel

Informer pour lutter contre l’exploitation et l’abus sexuel
10 aoû 2016

Informer pour lutter contre l’exploitation et l’abus sexuel

Bunia – 9 août 2016 : 40 étudiants venus de 8 universités ont participé à un atelier de sensibilisation sur la lutte contre l’exploitation et l’abus sexuel par les casques bleus organisé par l’unité conduite et discipline de la MONUSCO en partenariat avec les ONG locales Justice-Plus, Le Bon Samaritain et SOFEPADI, spécialisée dans la lutte contre les violences sexuelles et l’impunité.

«Bien que les actes d’exploitation et d’abus sexuel commis par du personnel des Nations Unies en République démocratique du Congo soient en baisse, un cas commis est déjà un cas de trop.» a dit le responsable de l’unité Conduite et Discipline. En sensibilisant les étudiants, la MONUSCO Ituri espère encourager et faciliter la dénonciation des cas qui seraient commis par le personnel des Nations Unies en suivant les normes en la matière notamment la confidentialité (pour protéger aussi bien la victime et l’auteur présumé mais également le rapporteur) et les preuves accompagnant la dénonciation pour faciliter l’investigation.

Ainsi, sur la base de discussions franches et ouvertes, cet atelier a d’abord clarifié la définition d’exploitation et d’abus sexuel, et à présenter ensuite les règles et mécanismes mis en place pour limiter les cas qui peuvent être commis par le personnel des Nations Unies. Surtout, les participants ont compris comment rapporter tout cas suspect aux ONGs locales ou au bureau Conduite et Discipline de la MONUSCO pour qu’une enquête soit menée et que les procédures de sanction probables soient initiées contre le personnel impliqué.

« Les Nations Unies ont une politique de tolérance zéro quant à l’exploitation et l’abus sexuel. Il faut dénoncer ces comportements et nous comptons sur vous pour nous aider dans notre lutte contre les cas commis par le personnel des Nations Unies » a martelé le Directeur par intérim du Bureau de la MONUSCO en Ituri.

Au-delà des cas d’exploitation et d’abus sexuels qui seraient commis par le personnel des Nations Unies, cet atelier a été l’occasion pour les étudiants d’échanger de manière plus générale avec les ONGs locales sur la prévention, la lutte contre les violences sexuelles et la prise en charge des victimes en Ituri.

D’ailleurs, ces étudiants se sont engagés au terme de cette journée à travers leur porte-parole à être «des acteurs de la lutte contre les cas d’exploitation et d’abus sexuels, qu’ils soient commis par du personnel des Nations Unies ou tout autre membre de la communauté.»

Anne HERRMANN