Goma, 23 janvier 2013 - Le 3 janvier 2013, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu a réuni les représentants des diverses confessions religieuses et communautés ethniques du Nord-Kivu, ainsi que des délégués d'universités et instituts supérieurs de Goma pour tenter de comprendre le mandat de la mission onusienne et bien cerner son rôle dans le pays. Cette rencontre a été rendue possible grâce à la collaboration de quelques responsables de la MONUSCO, partie prenante dans ces échanges.

A l'abri d'une pluie fine et continue, 300 représentants de la société civile sont venus participer à ce forum qui avait pour site la salle de Full Gospel de Goma.

Bonaventure Negura Bary, rapporteur général de la coordination provinciale de la société civile au Nord-Kivu a ouvert les travaux en rappelant que « le Congo est en souffrance », et que le rôle de la MONUSCO est, justement, de protéger les civils de cette souffrance. Mais, « comprenons-nous vraiment le rôle de la MONUSCO ? » s'est-il interrogé avant de se tourner vers l'assistance en ces termes : « Est-ce que nous même, les forces vives de la Nation, sommes suffisamment engagés dans cette protection et sur le chemin de la paix ? »

Alexandre Essomé, un des responsables de la MONUSCO au Nord-Kivu a ensuite pris la parole pour expliquer l'essence du mandat de la mission en constatant que celui-ci est souvent mal compris par la population. « Un défaut de compréhension dont nous sommes sans aucun doute également responsable », a-t-il concédé.

Monsieur Essome a rappelé que « ces dernières années, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a pris près de 50 résolutions concernant la République démocratique du Congo [...] cela démontre la volonté et l'activisme de la communauté internationale vis-à-vis la situation congolaise».

Abdourahmane Diacko, un autre responsable de la MONUSCO chargé des Affaires civiles a pris ensuite la parole pour s'appesantir sur le volet « Protection » qui est au cœur du mandat de la mission. Derrière la table des orateurs, l'on pouvait lire sur une banderole : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez vous ce que vous pouvez faire pour votre pays », un extrait du discours de John F. Kennedy prononcé le 20 janvier 1961.

Jonathan Lorillard/ MONUSCO