20 juin 2015 : Les autorités politico-administratives ainsi que les humanitaires se sont retrouvés pour la circonstance au Stade Sendwe pour un match de football et des sketchs, et cela après une caravane motorisée partie du Rond-point du district de province au Stade.

A cette occasion, plusieurs allocutions ont appelé au respect de la personne refugiée et les déplacés internes. A ce sujet, le chef d’antenne de la Commission nationale des refugiés se dit en alerte face au mouvement des refugies Burundais qui arrivent par centaines dans la province du Maniema « « Cette situation, certes, aura des impacts sur la province du Katanga et en particulier sur le district du Tanganyika qui fait frontière avec le Maniema ».

Par ailleurs, le territoire de Pweto, abritant environ 30% du nombre total de déplacées internes au Katanga estimée à près de 582 000 personnes, est un des territoires qui composent ce que les acteurs humanitaires appellent «le triangle de la mort". Avec les zones de Manono et Mitwaba, le "Triangle" demeure le théâtre de violence contre les civils. Au cours des trois dernières années, le nombre de personnes déplacées au Katanga s’est multiplié par 10, passant de près de 55 000 fin novembre 2011 à plus de 582 000 aujourd'hui sans compter le récent déplacement massif de population dans le territoire de Nyunzu et dans la zone frontalière entre le Sud-Kivu et le Nord-Katanga. La violence a forcé des milliers d'enfants à abandonner les études et perturbé les activités économiques des familles. Depuis le début de l'année, plus de 14 000 incidents de protection ont été enregistrés, sept fois plus qu’en 2013.

Le chef de bureau ad intérim du HCR a indiqué que sur 60 millions de personnes déplacées dans le monde, 20 millions sont des refugiés. En rapport avec le thème de l’année « Les réfugiés sont des personnes ordinaires dans une situation extraordinaire », le responsable du HCR a également a attiré l’attention du public sur les déplacés internes qui vivent dans plusieurs camps au Nord-Katanga « « Les situations peuvent arriver de sorte que les personnes qui vivaient normalement nanties dans leurs maisons, dans leurs localités , soient obligées de vivre dans une situation extraordinaire, vivre dans une hutte construite avec des feuilles de bananeraie »

Le chef de division unique de l’administration du Tanganyika a appelé à un meilleur traitement des réfugiés. Gaspard Mukalay a précisé « Rendons aisée la vie des réfugiés et des déplacés, sans discrimination aucune ».

Bien avant, le Bureau du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés en partenariat avec ses partenaires (IEDA-RELIEF, AIRD, SFCG) ont organisé une causerie- débat pour expliquer à la population le mandat du HCR inclut dans la résolution 429 et la Convention relative au statut de réfugié en vue de mieux faire comprendre les solutions durables de réfugié dans la protection internationale.

Expedit Mwamba/Kalemie