KANANGA : La MONUSCO encourage l’implication des communautés pour une gestion pérenne des prisons

KANANGA : La MONUSCO encourage l’implication des communautés pour une gestion pérenne des prisons

11 déc 2020

KANANGA : La MONUSCO encourage l’implication des communautés pour une gestion pérenne des prisons

Laurent Sam Oussou

L’unité d’appui à l’administration pénitentiaire (UAAP) de la MONUSCO a organisé le 10 décembre 2020 à Kananga, un atelier de réflexion sous le thème « les rôles des organisations communautaires dans la prise en charge des problématiques pénitentiaires à la Prison : défis et perspectives. »

 « Cette activité s’inscrit dans le cadre de la transition de la MONUSCO dans la région du Kasaï vers les agences et fonds du système des Nations Unies et vers le gouvernement provincial », a souligné, Guirane Ndiaye, le Chef du bureau de la MONUSCO Kananga, dans son allocution d’ouverture. « Elle vise donc à appuyer les autorités locales à garantir une pérennisation des acquis engrangés à la suite de l’appui de l’UAAP dans les prisons centrales de Kananga et de Tshikapa après le départ de la MONUSCO » a-t-il ajouté.

 Ainsi, tous les acteurs locaux clés qui sont impliqués dans la gestion des prisons dans la province du Kasaï centrale ont réfléchi sur les possibilités pour mettre en place une structure locale pour une contribution et un contrôle citoyen relatif à la gestion de la prison centrale de Kananga.

 Blandine Kena, superviseur dans la zone de santé de Kananga, représentant le médecin chef de la zone de santé, a participé à cette réflexion avec 30 autres acteurs ciblés. Pour elle, l’atelier a été l’occasion d’aborder plusieurs thématiques en matière de gestion de la prison dont les questions de santé des détenus. « Ce que je retiens en bref, c’est que nous même nous pouvons prendre en charge notre prison centrale de Kananga pour que nos détenus soient quand même à l’aise, qu’ils soient en bonne santé et qu’ils soient approvisionnés en aliments avec l’implication des ONG et du gouvernement », a-t-elle dit.

 A la fin de la journée de réflexion, les acteurs de façon concertée, ont mis en place un mécanisme local de contrôle citoyen et de redevabilité qui assurera la continuité des bonnes pratiques dans la gestion des prisons ; un mapping des tâches et scope d’intervention ; et une feuille de route pour assurer la prise en charge des prisons Kananga après le retrait de la MONUSCO.

 Blandine Kena qui assure avoir été édifiée par cette activité sur la gestion des prisons. « Cela m’a apporté une connaissance approfondie sur ce que je ne savais pas. Par exemple sur le plan juridique, j’ai eu des notions sur comment gérer des détenus qui ne sont pas en bonne santé, les détenus qui sont compliqués. J’ai appris comment on gère ce genre de détenus et comment les prendre en charge. Et dans le cadre de la prise en charge pérenne de la prison, le ministère de la santé peut apporter des intrants à la prison et des médicaments comme ravitaillement pour le centre de santé qui s’y trouve. Après tout, la prison est une école en soit », conclut-elle.