A Kananga, l’UNPol sensibilise sur l’élimination des violences à l’égard des femmes

A Kananga, l’UNPol sensibilise sur l’élimination des violences à l’égard des femmes. Photo MONUSCO/Laurent Sam OUSSOU

4 avr 2019

A Kananga, l’UNPol sensibilise sur l’élimination des violences à l’égard des femmes

Laurent Sam OUSSOU

Kananga, le 4 avril 2019 – La Police de l’ONU (UNPol) de la MONUSCO à Kananga a organisé un atelier de renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité congolaise de cette localité sur l’élimination des violences à l’égard des femmes.

Cet atelier qui s’est tenu à l’espace Guest house resto EKAF de Kananga avait pour thème le rôle des forces de défense et de sécurité dans l’élimination des violences faites aux femmes. Il a connu la participation d’une centaine de personnes issues du personnel militaire et policier féminin des FARDC et de la PNC ainsi que de quelques membres des structures de la société civile.

Les travaux ont été centrés sur le rôle des forces de sécurité dans l’élimination des violences faites aux femmes. A en croire les organisateurs, les unités de l’armée et de la police étant une couverture pour les victimes de violences, elles doivent mieux connaitre/comprendre les différentes formes de violences pour apporter secours quand il y a nécessité.

Comme partout ailleurs dans le monde, les auteurs de violences sexuelles en RDC ont des profils divers. Néanmoins, il existe des preuves que les militaires et les membres de la PNC qui ont pour mission de veiller à la sécurité et à la tranquillité publique, de maintenir et de rétablir l’ordre public ainsi que de protéger les personnes et les biens, ont été aussi recensés parmi les auteurs de violences sexuelles.

Or, selon les organisateurs de l’atelier, « la PNC doit prévenir et réprimer la violence sexuelle. Elle doit rechercher l’auteur de ces crimes, sécuriser la victime en la transférant à l’hôpital la plus proche et recevoir les plaintes. » Ces plaintes doivent être ensuite traitées par les Officiers de police judiciaire, centralisées et ensuite canalisées et transmises à l’officier du ministère public pour la répression dans le cadre de la prise en charge judiciaire des cas de violences sexuelles.

Aussi, cette action de sensibilisation des éléments de la PNC et des FARDC sur les violences sexuelles est menée pour « qu’il n’y ai plus cela dans les rangs de la police et des FARDC. » Une unité spécialisée existe au sein de la PNC à cet effet. Sa mission est de dénoncer les différents cas des violences sexuelles, de protéger les victimes, de maîtriser les auteurs et les amener devant l’officier du ministère public.

Aux termes de la Déclaration de 1993 sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, cette violence désigne « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. »