Une centaine de jeunes, dont trente-sept femmes, venus des quatre districts de Kinshasa se sont engagés samedi 14 juin à promouvoir la paix, la sécurité et la lutte contre la désinformation à l’issue d’une série d’activités soutenues par la section des Affaires civiles de la MONUSCO, en collaboration avec le Secrétariat technique national de la résolution 2250 et la société civile.

Organisée sous forme de sessions de formation et de partage d’expériences, cette rencontre a marqué l’aboutissement d’un processus entamé en 2022 dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette résolution adoptée en 2015 reconnaît le rôle positif et crucial que jouent les jeunes dans le maintien et la construction de la paix.

« Cette activité a été initiée à l’appel de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, Madame Bintou Keita, qui a exhorté toutes les sections de la MONUSCO à renforcer la mise en œuvre de la résolution 2250 », explique Phil Wani, officier des Affaires civiles à la MONUSCO.

Les échanges ont également permis de mettre en lumière le lien entre l’autonomisation économique des jeunes et la consolidation de la paix. L’accent a été mis sur l’importance de créer des opportunités d’emploi pour prévenir l’enrôlement des jeunes dans des groupes armés ou des organisations criminelles. « Nous avons intégré un volet de coaching afin de doter les jeunes de compétences concrètes pour développer des projets viables. Ce qui est encourageant, c’est qu’ils ont présenté des initiatives concrètes dont certaines sont même déjà prêtes à être financées », poursuit Phil Wani.

Du côté du Secrétariat technique national de la résolution 2250, l’accent a été mis sur l’importance d’une approche inclusive et de proximité. « Notre rôle était d’apporter l’expertise technique, mais aussi d’assurer la coordination. L’objectif est de favoriser une participation active, effective et inclusive des jeunes à la mise en œuvre de la résolution 2250 en RDC », souligne Anna Jacquie, sa coordinatrice nationale.

Les jeunes qui ont participé à cette série d’activités ont exprimé leur satisfaction d’avoir été écoutée sur une thématique où les voix ne sont pas les plus audibles. « En tant que jeune, je me suis sentie écoutée. Je ne fais pas les choses dans le vide. Il y a des personnes qui assurent le suivi et qui m’appuient. Cela m’encourage car, dans la société, on associe souvent la jeunesse à la délinquance », témoigne Acacia.

L’impact de l’activité s’est également fait sentir auprès des artistes. Antonio Lufyaulusu, musicien et écrivain, se dit inspiré par les modules portant sur la vérification de l’information : « On nous a montré comment identifier les vraies informations sur les réseaux sociaux. Cela m’a motivé à développer des projets de sensibilisation dans ma communauté ».

Cette initiative illustre l’engagement de la MONUSCO et de ses partenaires à renforcer le rôle des jeunes comme acteurs de paix en République démocratique du Congo. En valorisant leurs idées et leurs projets, cette activité ouvre la voie à une implication plus inclusive et durable des jeunes de Kinshasa dans les processus de paix.