L’Ituri envisage la mise en place d’une commission des droits de l’Homme

L’Ituri envisage la mise en place d’une commission des droits de l’Homme
13 déc 2016

L’Ituri envisage la mise en place d’une commission des droits de l’Homme

À l’occasion de la journée internationale des Droits de l’homme, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) et ses partenaires en Ituri ont organisé à l’hôtel Musco de Bunia une conférence débat le 10 décembre 2016 sur différents thèmes relatifs aux actions pour améliorer les Droits de l’Homme en Ituri.

Selon le BCNUDH en Ituri quatre cent cas de violation des droits de l’homme ont été enregistrés de Janvier à Octobre 2016 sur l’ensemble de la Province de l’Ituri. Ces violations qui concernent 10 201victimes (282 femmes 40 filles 864 homme et 15 Garçons) comprennent 174 cas d’atteinte à la propriété, 140 à l’intégrité physique dont 55 cas de viols ; 58 cas d’atteinte au droit à la liberté et la sécurité de la personne et 28 cas d’atteinte au droit à la vie.

Les premiers auteurs de ces violations sont les miliciens de la FRPI dans le Sud du territoire d’Irumu. Ce qui a fait dire à Etienne EGE UNEGA, Ministre provincial des droits humains représentant du Gouverneur de province à cette célébration que «la situation des droits de l’homme est en général satisfaisante en Ituri sauf dans les territoires de Mambasa et d’Irumu où sévissent des groupes armés.» Les FARDC et la police sont aussi épinglées par le BCNUDH-Ituri pour des cas d’arrestations arbitraires et des intimidations.

Ce bureau s’est néanmoins félicité des audiences foraines organisées par les autorités concernées pour poursuivre des agents des forces de sécurité et même des agents de l’Etat qui commettent des violations des droits de l’Homme. En ce qui concerne les efforts de lutte contre l’impunité, le BCNUDH note avec satisfaction la condamnation de 82 Militaires, certains au cours des audiences foraines, ainsi que plusieurs arrestations et condamnations des miliciens de la FRPI et Mai Mai SIMBA.

Le Ministre provincial des droits humains rassure que «le gouvernement provincial reste déterminé à mettre fin à toutes ces violations.» Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement provincial de les combattre et envisage la mise en place très prochaine d’une commission des droits de l’homme au niveau provincial pour coordonner toutes les activités des acteurs sur le terrain.

Notons que les étudiants, élèves et autres membres des Organisations de défense des droits humains de Bunia ont pris part au débat sur le thème retenu pour cette journée, à savoir « Défendre les droits de l’homme de quelqu’un aujourd’hui ».  

Laurent Sam OUSSOU