La MONUSCO favorise le dialogue pour rétablir la confiance entre autorités et population à Aru

17 avr 2015

La MONUSCO favorise le dialogue pour rétablir la confiance entre autorités et population à Aru

Plus de 30 personnes représentant les autorités civiles et judiciaires ainsi que la société civile se sont réunies du 12 au 13 avril au centre d’alerte pacifique du territoire d’Aru, pour réfléchir aux mécanismes à mettre en place en vue de rétablir la confiance entre les différents acteurs locaux.

Cette réunion, organisée à l’initiative de la section des Affaires civiles de la MONUSCO, visait à établir un cadre de dialogue permanent permettant à toutes les parties de se retrouver régulièrement pour harmoniser leurs points de vue dans le souci de prévenir toute violence dans la localité où la population s’adonne à la justice populaire.

Au mois de Mars 2015, un groupe de manifestants s’était en effet livré à des actes de vandalisme et de pillage. Des édifices publics avaient été incendiés et des véhicules sous douane cassés.

Depuis lors le système de justice se trouve fragilisé, selon Moussa Ben Shabani, greffier titulaire au tribunal de paix d’Aru. Il a dénoncé le fait que « les jeunes gens ne veulent même pas voir la justice lancer un mandat de comparution contre les casseurs, comme s’il y avait rébellion, ce qui met à mal l’autorité judiciaire et, par ricochet, celle de l’Etat

Héritier Ahundu, membre de la société civile, a, pour sa part, d’abord salué l’initiative de la MONUSCO tendant à rapprocher les uns des autres. Il a ensuite énuméré plusieurs griefs reprochés à l’administration locale, qui, selon lui, entrainent une crise de confiance entre les autorités et la population. Il a cité «le manque de la culture de dialogue entre l’état et la population, le manque d’un cadre de concertation dans le territoire, le manque de transparence dans les services de l’Etat pour des intérêts égoïstes, le trafic d’influence, la banalisations des informations sécuritaires par les services habilités et le fait que les informations fournies restent sans suites

Henri Venant Kosipalamu, Administrateur du territoire d’Aru, a, lui, souligné la nécessité de « vulgariser certains textes de loi pour que les gens comprennent les infractions à la loi et les sanctions [correspondantes] afin de mettre à ce genre de comportement

Les participants se sont finalement mis d’accord pour mettre en place un cadre permanent de dialogue qui devra se réunir chaque weekend aux fins d’échanger de façon constructive sur la vie de l’entité.