La MONUSCO prépare des jeunes filles de Bukavu au leadership féminin transformationnel

La MONUSCO prépare des jeunes filles de Bukavu au leadership féminin transformationnel. Photo MONUSCO/Alain Likota

19 avr 2021

La MONUSCO prépare des jeunes filles de Bukavu au leadership féminin transformationnel

Alain Likota

« Le rôle de la femme n’est pas seulement limité à la maison, au foyer, mais également dans le monde du travail. Grâce à cette formation, je suis sûre que je peux désormais aspirer à de grandes responsabilités dans le pays », a déclaré Kasera Nsimire Noëlla, élève finaliste et présidente de la presse au Collège Al Fajiri, à la sortie d’une formation sur le leadership féminin organisée du 16 au 18 avril 2021 à Bukavu, au Sud-Kivu, par la Section Genre de la MONUSCO, en partenariat avec l’Association des Femmes des Médias (AFEM).

Elle assure que cette formation a renforcé son assurance, notamment pour ce qui est de l’autonomisation de la femme et de l’étendue des responsabilités auxquelles elle peut désormais aspirer.

Avec Noëlla, une cinquantaine d’autres élèves filles, issues de 20 écoles de Bukavu et accompagnées de 15 de leurs encadreurs, ont suivi cette formation. D’abord en deux groupes, dont l’un au Centre Bandari le vendredi 16 avril, et l’autre au Lycée Cirezi, le samedi 17, elles ont ensuite été réunies dans ce dernier lycée pour clôturer la formation.

L’objectif poursuivi était, selon Alain Rubenga de la Section Genre de la MONUSCO, « d’outiller les jeunes filles leaders, qui occupent déjà des postes de responsabilité dans leurs écoles respectives comme cheffes de classe ou comme doyenne, pour pouvoir encourager le sens de leadership qu’elles ont déjà en elles. »

Les participantes ont été exposées à des notions et explications sur l’égalité hommes femmes dans le contexte de la RDC, le leadership féminin, comment devenir et rester leader, le Genre et le leadership, l’attitude du leader face aux obstacles.

« Le genre n’est pas proportionnel à la biologie, mais le genre c’est l’égalité des chances. Ainsi, toutes les filles pourront prendre conscience qu’elles sont plus fortes et développer leurs capacités », a affirmé de son côté Awa Mwemeri Lucie, de l’Ecole d’application de l’Institut supérieur pédagogique (EDAP/ISP).

Ministre de genre dans son école, elle s’engage à pousser ses paires à prendre conscience qu’elles ne sont pas liées par des stéréotypes fixés par la société, mais qu’elles peuvent émerger et aller plus loin.  
 
Quant à Jaqueline Ngengele, cheffe de Division du Genre, qui a procédé à la remise des certificats de participation aux élèves, elle a souhaité la création d’un réseau de filles leaders, qui sera accompagné pour la protection des droits des femmes, des jeunes et petites filles, afin d’aboutir à un changement.

Comme souhaité par les participantes, la Section Genre de la MONUSCO compte poursuivre ce genre de capacitation, à côté des plaidoyers pour les droits de la femme.