La MONUSCO renforce les capacités techniques et professionnelles des magistrats des provinces de la Tshopo, Bas-Uélé et Haut-Uélé

La MONUSCO renforce les capacités techniques et professionnelles des magistrats des provinces de la Tshopo, Bas-Uélé et Haut-Uélé
6 mar 2017

La MONUSCO renforce les capacités techniques et professionnelles des magistrats des provinces de la Tshopo, Bas-Uélé et Haut-Uélé

A Kisangani, la section d’Appui à la Justice et Administration pénitentiaire de la MONUSCO, en collaboration avec le bureau provincial du Conseil Supérieur de la Magistrature, vient d’organiser une session de formation de trois jours à l’intention  de 45 magistrats des provinces de la Tshopo, Bas-Uélé et Haut-Uélé. L’objectif de cet atelier de formation était de renforcer les capacités techniques et professionnelles des magistrats de ces provinces sur les innovations apportées par la loi organique du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétences des juridictions de l’ordre judiciaire congolais.

Durant trois jours, les 45 magistrats, 25 juges et 20 officiers du ministère public, se sont penchés sur l’effectivité de la compétence de la cour d’appel en matière de crimes de guerre, crime contre l’humanité et génocide ; les matières de base pour une bonne administration de la justice ; la conduite des enquêtes et instructions judiciaires et la conduite des audiences, la rédaction de motivation des décisions judiciaires et la déontologie des magistrats.

« Jusque-là ce genre de formation ne se réalisait qu’en Ituri, la MONUSCO nous l’a proposée et nous l’avons acceptée », a confié le procureur général, José BONDISA, avant d’ajouter : « Les magistrats doivent chaque fois se remettre en cause, discuter ensemble, soulever les questions de droit et retenir les principes de solution à appliquer par tout le monde».

Quant aux participants, ils se disent satisfaits compte tenu de la qualité des exposés et de la richesse des débats. « Nous avons été remis sur les rails par rapport à de nombreux cas d’irrégularités constatés dans le cadre de la justice pour mineure. Aussi, nous avons été édifié dans la rédaction des jugements », affirme José NTUMBA, juge au tribunal de paix de Makiso à Kisangani. Pour sa part, Tina WAMBILA, substitut du procureur de la République au parquet de grande instance de Kisangani réalise qu’il existe une grande différence entre la théorie apprise à l’Université et la pratique sur le terrain. « Les lacunes de l’Université ont été comblées grâce à cet atelier », dit-elle simplement.

Pour M. Blanchard Kepiasila, de la section d’Appui à la Justice et Administration pénitentiaire de la MONUSCO, « les magistrats ont eu le temps d’échanger sur des thèmes importants dans le cadre de leur profession sur le terrain, nous aurons le temps de les suivre ». Il a promis que cette formation n’est pas la dernière, d’autres ateliers seront organisés prochainement puisque les besoins se font toujours sentir.      

Guy Karema