La MONUSCO soutient la lutte contre le trafic des substances nocives en milieu carcéral

La MONUSCO soutient la lutte contre le trafic des substances nocives en milieu carcéral. Photo MONUSCO/Correction Unit

5 juil 2021

La MONUSCO soutient la lutte contre le trafic des substances nocives en milieu carcéral

Lydie Betyna avec Correction Unit

Afin de lutter contre la consommation et le trafic des substances illicites dans la prison centrale de Makala, à Kinshasa, l’équipe terrain de l’Unité d’appui à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO a organisé deux séances de sensibilisation à l’endroit de cinq membres du personnel de cette maison carcerale, dont une femme.

Dix-huit pensionnaires mineurs, dont six filles, ont aussi participé à cette session de sensibilisation organisée en collaboration avec le corps des assistants sociaux congolais dans le cadre de la journée internationale contre l’abus et le trafic illicite de drogues célébrée le 26 juin 2021.

Les participants à cette formation ont appris à reconnaître toutes les substances nocives (cannabis ou chanvre indien, tabac, cigarette, cocaïne, opium, morphine, amphétamines, etc.) et les risques encourus lors de leurs trafic et consommation dans la prison, que ce soit sur le plan sanitaire, psychosocial, sécuritaire, judiciaire et administratif pour le personnel pénitentiaire.

La séance visait à briser la chaîne d’approvisionnement des substances nocives dans ce centre pénitentiaire, afin de contribuer à l’amélioration de la santé des détenus et limiter les violences dans la prison.

L’équipe de la MONUSCO a pris soin de rappeler à tous les participants les prescrits de la loi congolaise dans ce domaine, notamment la loi n°18/035 du 13 décembre 2018 fixant les principes fondamentaux relatifs à la santé publique qui interdit formellement la vente, l’achat, le transport et la consommation de ces substances nocives, en ses articles 111 ,113 et 118.

Elle a aussi rappelé au personnel pénitentiaire que le trafic illicite de ces substances est prohibé dans la prison et que tous les contrevenants s’exposent à des sanctions très lourdes sur le plan administratif pouvant les conduire à la révocation.

Il leur a également été précisé que faciliter la consommation de ces substances aux détenus contribue à fragiliser la sécurité de la prison dans le sens où celles-ci altèrent le jugement et les perceptions des consommateurs en les rendant quelques fois plus agressifs.

Enthousiastes à l’issue de cette sensibilisation, les participants se sont engagés à encourager leurs pairs à abandonner toutes ces pratiques, afin que toutes les chaînes d’approvisionnement en drogue et stupéfiants à la prison centrale de Makala soient brisées.

Notons que les séances se sont déroulées dans le strict respect des mesures barrières contre le Covid-19.