La MONUSCO a remis, le vendredi 21 juillet dernier, aux autorités provinciales et territoriales, les cellules nouvellement réhabilitées, pour renforcer la sécurité à la prison de Walikale. Le bâtiment central de cette prison construite en 1954 et qui comprenait 6 cellules, étaient, avant cette réhabilitation, dans un état de délabrement avancé, alors que l’enceinte n’avait pas de clôture. Cet état de chose favorisait des évasions répétitives. Parce que, en réalité, il n’y avait aucune contrainte d’enfermement pour les prisonniers. C’est pour résoudre tous ces problèmes que la MONUSCO, à travers la Section Appui à la Justice et à l’Administration pénitentiaire a soumis ce projet.

Ainsi, 3 Cellules seront réhabilitées et six latrines entièrement construites. Un mur, haut de 4 mètres 50 et de 150 mètres de périmètre sera aussi érigé. Il sera équipé de trois miradors qui permettent de bien surveiller toute l’aire de la prison. Pour le chef de bureau intérimaire de la MONUSCO, qui a remis le bâtiment réhabilité aux autorités provinciales,  la réalisation de ce projet revêt un caractère humanitaire, car il vient soulager un tant soit peu les prisonniers qui vivaient dans des conditions déplorables.  «Nous espérons vraiment que la réhabilitation de cette prison contribuera à l’amélioration des conditions de détention à Walikale. Quand j’étais ici il y a un moment, on nous  disait que les prisonniers de Walikale étaient des prisonniers volontaires. Il n’y avait pas de clôture et il y avait beaucoup de défis à l’intérieur de la prison. C’est pourquoi nous avons convaincu notre hiérarchie à apporter son appui pour que ce bâtiment soit réhabilité » a dit Josiah Obat. Pour l’Administrateur du territoire, Mme Marie Claire Bangwene, cette réhabilitation aidera, sans aucun doute, à « restaurer l’autorité de l’Etat et à lutter contre l’impunité ».

Mais malgré cette embellie au niveau de la prison de Walikale, celle-ci reste toujours confrontée au problème d’eau, a précisé le Directeur de la prison. Aubin Luhavu Kahindo insiste « pour qu’une solution soit trouvée impérativement».

Tout en remerciant la MONUSCO pour ce projet qui permettra au personnel pénitentiaire de travailler dans de bonnes conditions, la Ministre provinciale de la justice promet de s’investir pour qu’une solution soit effectivement trouvée au problème de manque d’eau dans cette prison. « Nous allons adresser une demande à la regideso afin que la  prison de Walikale soit alimentée en eau potable » a indiqué, Mme Irène Sifa Masumbuko.
Notons que la réhabilitation de cette prison qui compte 39 pensionnaires parmi lesquels une femme a couté plus de 90 000 dollars américains à la MONUSCO.

Sy Koumbo S. Gali