Leïla Zerrougui à Goma pour la journée internationale des droits de l’enfant

27 nov 2013

Leïla Zerrougui à Goma pour la journée internationale des droits de l’enfant


Goma, 20 Novembre 2013 - A l’ occasion de la célébration de la 24e Journée internationale des droits de l’enfant, la Section Protection de l’enfance de la MONUSCO au Nord Kivu, a organisé, le 20 novembre à Goma, chef-lieu de la province du Nord Kivu, une journée de réflexion sur le thème « La prévention du recrutement et de l’utilisation d’enfants par les forces et groupes armés ».

Cette journée qui a réuni une cinquantaine de participants a été marquée par la présence de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés, Mme Leila Zerrougui , du Représentant spécial des Nations Unies en RDC, Martin Kobler, de la Représentante de l’UNICEF et des autorités congolaises, civiles et militaires.

Au cours de la journée, les participants, au nombre desquels figuraient des membres du parlement des jeunes, des étudiants, des leaders traditionnels et des magistrats, ont réfléchi à des mécanismes qui pourraient être mis en place pour prévenir le recrutement d’enfants par les forces et groupes armés.

Ils ont aussi eu droit à une pièce de théâtre présentée par d’anciens enfants soldats et intitulée « La guerre ce n’est pas un jeu d’enfant ». Une .pièce qui illustre bien le parcours des enfants depuis leur recrutement jusqu’à leur réintégration dans leur famille après la chute de ceux qui les ont recrutés.

La journée s’est poursuivie avec le mot circonstance de la Représentante Spéciale, Leila Zerrougui. « A ce moment critique dans le processus de paix à l'est de la RDC, j'appelle le Congo et ses voisins à assumer leur responsabilité pour protéger les enfants des conséquences d'un conflit qui dure depuis trop longtemps, » a-t-elle déclaré. Reconnaissant toutefois qu’il y a eu d’importants changements depuis une année, Mme Zerrougui s’est réjouie « de voir des magistrats militaires présents dans cette salle et de savoir que les tribunaux de paix ont rouvert. Mais elle a insisté qu’en dépit d’importants progrès réalisés, « il reste encore beaucoup de travail à faire. Nous sommes unis par l’objectif de faire du recrutement d’enfants, des violences sexuelles et autres violations graves commises contre les enfants, une chose du passé, » a conclu la Représentante spéciale.

Puis, Martin Kobler, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ON en RDC, a, à son tour, pris la parole pour évoquer la souffrance qu’éprouvent ces enfants soldats et leurs familles. « Je suis moi-même père de famille et je sais ce que les parents qui ne voient plus leurs enfants rentrer à la maison ressentent, » a déclaré M. Kobler. Le Chef de la MONUSCO a ensuite évoqué le Plan d’action signé entre les Nations-unies et le Gouvernement de la RDC pour arrêter et prévenir le recrutement d’enfants, les violences sexuelles et autres violations graves des droits de l’enfant.

A la fin de la séance, les participants ont présenté leurs recommandations aux représentants du gouvernement et de la MONUSCO. Tous à l’unanimité ont reconnu la nécessité de renforcer l’autorité de l’Etat et de mettre en place une bonne gouvernance au Nord Kivu pour lutter contre l’impunité. Et aussi la nécessité pour ces enfants soldats, une fois libérés du joug des groupes armés, de retourner à l’école et de reprendre le cours normal de leur vie.

La célébration de cette journée internationale des droits de l’enfant a coïncide avec le 100e jour de mandat du Représentant spécial en RDC. Pour Martin Kobler, il s’agit aussi d’un engagement personnel. C'est pourquoi « j’ai tenu à venir au Nord-Kivu avec 12 ambassadeurs de Kinshasa comme symbole de solidarité,» a-t-il indiqué.

MONUSCO/Clara Padovan