Le BCNUDH éduque la société civile sur la protection des victimes & temoins de violences sexuelles

17 oct 2015

Le BCNUDH éduque la société civile sur la protection des victimes & temoins de violences sexuelles


A l’initiative du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH), un atelier sur le renforcement des capacités de la société civile en matière de protection des victimes et des témoins de violences sexuelles s’est tenu mercredi 7 octobre 2015 à la paillote du quartier général de la MONUSCO à Dungu.

Environs 20 activistes des droits de l’homme, des représentants d’ONG des droits de l’homme, des noyaux de la société civile, des membres de la Commission Diocésaine Justice et paix (CDJP) et de la Commission Paroissiale Justice et Paix (CPJP) de Niangara, Wamba, Rungu, Watsa, Faradje, et Dungu ont pris part à ces assises.

L’objectif principal était de renforcer les capacités de ces acteurs impliqués dans le projet de lutte contre les violences sexuelles. Il s’agissait également de jeter les bases de la création d’un réseau de protection dans le haut Uélé.

Ce type de réseau existe bel et bien au Nord-Kivu, l’objectif, à terme, sera de répliquer le même type de structure dans les coins du pays où elles n’existent pas encore pour que tout le pays en soit doté de telle sorte que lors du départ de la MONUSCO, un noyau demeure pour la gestion des préoccupations liées aux droits de l’homme.

Au menu de cet atelier de formation plusieurs thèmes ont fait l’objet d’échanges :
-Le mode d’intervention du BCNUDH en matière de protection des victimes et témoins
-Le rôle des organisations de la société civile dans la protection des victimes et des témoins de violences sexuelles

-Méthodologie pour le traitement des cas de protection des victimes et témoins des violences sexuelles.
-Inventaire des mesures de protection des victimes, des témoins.

Les principes directeurs du travail avec les victimes et les témoins ainsi que les mesures pratiques de protection ont particulièrement alimenté les débats.

Parmi les principes directeurs figurent la confidentialité, le respect, la non-discrimination, la sécurité et l’intérêt supérieur de l’enfant. Tout acteur de protection doit s’en tenir à ces principes essentiels.
 

Concernant les mesures pratiques et dans la perspective de prévenir tout incident, on recense par exemple le changement de logement et de numéro de téléphone de la personne vulnérable, ainsi que la création d’un numéro d’urgence.

S’en sont suivis les travaux en groupe au cours desquels des cas pratiques ont été étudiés ; le tout débouchant sur les principales recommandations suivantes :
- Créer dans les plus brefs délais, des réseaux de protection dans le Haut-Uélé,
- Organiser une formation en protection et en sécurité des défenseurs traditionnels des droits de l’homme.
- Soutenir financièrement la seule clinique juridique du Haut-Uélé, présente à Isiro.

Alain Coulibaly