Le droit est très clair : la torture ne doit jamais être utilisée, y compris pendant un conflit

Le droit est très clair : la torture ne doit jamais être utilisée, y compris pendant un conflit
1 juil 2016

Le droit est très clair : la torture ne doit jamais être utilisée, y compris pendant un conflit

Bunia – 28 juin 2016 : A l’occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture, le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, en Ituri, a organisé une conférence, qui a rassemblé les organisations de défense des droits de l’Homme, la société civile et les autorités militaires.

Le thème de cette année était « De l’horreur à la guérison ». Cependant, le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, en Ituri, a préféré se focaliser sur la compréhension de la définition de la torture selon la Convention contre la torture et autres peines, traitements cruels, inhumains ou dégradants de 1984.

A la différence des traitements inhumains, la torture réside dans l’acte d’infliger une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, dans le but d’obtenir des renseignements ou des aveux. La torture peut ainsi être infligée par un agent de la fonction publique ou toute autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation, mais aussi par les groupes armés, ainsi que le stipule le droit humanitaire.

Pour le représentant de la société civile, l’obtention des aveux au dépend de l’obtention des preuves était l’une des raisons de la torture. Par ailleurs, il a appelé à continuer les formations des agents de l’Etat et de la société civile afin de mieux prévenir, documenter et poursuivre les cas de torture commis en Ituri.

La loi congolaise stipule que la personne humaine est sacrée et la responsabilité de protéger cette personne humaine incombe à l’Etat, a rappelé le représentant des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Les FARDC, a-t-il indiqué, ont des outils et des mécanismes pour prévenir la torture et poursuivre ceux qui commettraient de tels actes. Il a encouragé la population à dénoncer tout acte de torture qui serait commis.

De même, le Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies en Ituri, Raphael Yoho Fils, a exhorté la société civile à accompagner le processus de démocratie judiciaire afin que les victimes de torture puissent accéder à la justice sans peur des représailles et avec la certitude que tous les justiciables sont égaux face à la loi. Il a conclu cette conférence en rappelant les mots du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon : « Le droit est très clair : la torture ne doit jamais être utilisée, […] y compris pendant un conflit ».

Anne HERRMANN