Uvira, le 29 juin 2016 – L’ouvrage baptisé « marché de la paix de Mutarule » a été remis officiellement, le mercredi 29 juin, à la population locale de Mutarule, chef-lieu de la chefferie de la plaine de la Ruzizi, l’une des trois chefferies que compte le territoire d’Uvira. L’administrateur du territoire d’Uvira a coupé le ruban symbolique avant la visite de l’ouvrage. Samuel Lunganga Lenga avait autour de lui quelques membres du conseil territorial de sécurité dont le Procureur de la République, le chef de service des renseignements civils ainsi que son assistant en charge de l’administration. Du côté de la MONUSCO, la délégation était conduite par le chef du sous-bureau d’Uvira, le coordonnateur de la section des affaires civiles de la MONUSCO Uvira et leurs staffs.

L’euphorie était totale au milieu d’une centaine de personnes venues braver le soleil de plomb de la Ruzizi pour assister à l’évènement. La jolie œuvre s’impose visiblement et peut être observée à quelques 500 mètres de la route nationale numéro 5 qui relie la cité d’Uvira à la ville de Bukavu. Exécuté pendant 4 mois par l’ONG locale dénommée « action humanitaire pour le développement des communautés, HADEC en sigle, ce projet QUIPS (à impact rapide) a coûté  près de 44 milles dollars américains, don de la MONUSCO.

L’ouvrage est constitué de deux hangars de 14 mètres sur 7 chacun, relié par un couloir d’intersection, le tout en matériaux durables ainsi qu’une installation sanitaire. L’objectif est de doter la population locale d’un minimum d’infrastructures communautaires. Le souhait de la MONUSCO, d’après le chef du sous-bureau d’Uvira, est de voir ce marché devenir un lieu de rencontres et d’échanges, aussi bien au niveau commercial qu’au niveau culturel et social. C’est un nouveau point de convergence au niveau de deux villages et au niveau de la plaine de la Ruzizi, a-t-il souligné. Selon l’autorité onusienne, « Si les recettes générées par ce marché sont bien gérées par les membres du comité de gestion, la majeure partie des problèmes posés trouveront des solutions». Et d’ajouter : « c’est ça l’objectif même de ce projet, que vous trouviez des solutions par vous-mêmes ».

Pour plusieurs observateurs, la voie de rapprochement intercommunautaire est scellée au travers de ce projet. Il sied de signaler que plusieurs évènements meurtriers se sont déroulés dans ce village depuis 2013, évènements marqués notamment par des tueries suivies des vols de bétails par des hommes armés.  Avec l’appui de la MONUSCO et du gouvernement congolais, pas mal des changements se sont opérés sur le plan sécuritaire dans le cadre des résolutions 2211 et 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui ont donné mandat à la MONUSCO de protéger les civils

Article : Fiston NGOMA MAYABALA, Journaliste Radio Okapi.
Photos : Fiston NGOMA MAYABALA, à suivre.