Le grand Kasaï commence à récolter les dividendes de la sécurité 



Le grand Kasaï commence à récolter les dividendes de la sécurité 


30 mai 2017

Le grand Kasaï commence à récolter les dividendes de la sécurité 



Kananga, 28 mai 2017 - Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU en RDC, David Gressly, accompagné du Général Bernard Commins, Commandant adjoint des Forces de la MONUSCO, a conduit une importante délégation dans les Kasaïs pendant trois jours. Arrivée à Kananga le jeudi 25 mai 2017, pour vérifier de visu, le respect des engagements pris par la MONUSCO, de même que son déploiement dans les deux provinces, la délégation a rencontré les autorités de la province du Kasaï Central à Kananga avant de se rendre à Tshikapa pour rencontrer le gouverneur du Kasaï puis à Bulungu et à Tshimbulu dans le Kasaï Central.



Parlant des initiatives pour rétablir la sécurité dans les Kasaïs, David Gressly insistera sur l’importance pour la MONUSCO de faire une évaluation de la situation sécuritaire dans le Grand Kasaï. En effet, cet exercice devrait permettre à la MONUSCO de mieux appréhender ce qu'elle peut faire pour aider la population à faire face au défi sécuritaire qu’il compte relever en partenariat avec les autorités locales pour le rétablissement de la paix. C’était aussi l’occasion pour lui de constater la mise en œuvre des engagements de la MONUSCO pour les Kasaïs, à savoir la protection des populations civiles, la facilitation de l'accès humanitaire, l'appui à la CENI pour l'enrôlement des électeurs et l'appui à l’équipe des droits de l'homme de la MONUSCO pour son travail sur le terrain.


A Tshikapa, David Gressly, a déclaré que la MONUSCO aimerait accompagner le gouvernement pour trouver une solution au phénomène des milices. Il estime que les initiatives déjà prises par le gouverneur du Kasaï, Marc MANYANGA, sont pertinentes. En effet, le Gouverneur prône le dialogue et non l'usage de la force dans le cadre de la résolution de ce problème. Ainsi, en prélude au forum prévu dans les prochains mois , deux cadres de concertation, l'un regroupant les Chefs coutumiers et l'autre les différents leaders religieux et communautaires, ont été créés pour baliser le terrain.
Le Gouverneur du Kasaï demande à la MONUSCO l’ouverture d’une antenne de la Mission dans sa province pour assurer un appui logistique et une présence permanente sur le terrain.



En réponse à cette requête relative au déploiement de la MONUSCO pour rassurer les populations et les humanitaires, le Représentant Spécial adjoint a indiqué que la MONUSCO recherchera les meilleurs moyens pour appuyer la province. Pour les Déplacés, il a promis d’échanger avec les Responsables du HCR quant aux solutions à y apporter. 
La MONSUSCO, en collaboration avec OCHA et les Autorités locales se pencheront sur la gestion de la crise et de l’assistance humanitaire. C’est dans ce cadre que la MONUSCO a établi des bases à Bulungu à environ 80 km de Kananga, à Lwiza à environ 110km de Kananga et à Tshimbulu à environ à 125 km au sud de Kananga où les casques bleus de la mission ont été bien accueillis par les populations qui se réjouissent de leur présence dans ces différentes localités. 


Pour le Commandant adjoint de la Force de la MONUSCO, le Général Bernard Commins, cette présence renforce la sécurité dans sa zone. Il est convaincu qu’il faut la poursuivre avec la collaboration des FARDC pour pérenniser le retour de la sécurité et le rétablissement de la paix dans la région.



Tshimbulu récolte les dividendes de la sécurité retrouvée 
Le déploiement d’une base de la MONUSCO à Tshimbulu en février 2017 a vu le retour progressif des populations qui avaient déserté les localités après plusieurs incursions des miliciens Kamwina Nsapu.
En effet, 65% de la population est déjà de retour à Thimbulu, et les 31 écoles de la localité ont repris les enseignements. En outre, les centres de santé sont à nouveau fonctionnels.
C'est ce constat qui a conduit le Général Bernard Commins à déclarer, je le cite « ...je pense très sincèrement qu’aujourd’hui nous avons reçu en direct la preuve que là où nous nous installons, là où nous apportons un surplus de sécurité, la population en est très heureuse. Avec les Forces Armées Congolaises, c’est vrai, nous avons encore un bout de chemin à faire ensemble, je dirais. Il faut qu’on arrive à développer davantage des mécanismes de coordination, mais il faut aussi qu’avec nos partenaires congolais, on trouve le chemin qui va nous permettre de leur dire - écoutez, maintenant on a fait un bon travail, c’est à vous de prendre le relais, voilà -. C’est vraiment là-dessus que je souhaite pouvoir continuer à construire à travers les entretiens que j’ai avec mes partenaires, les officiers généraux, l’Etat- major congolais. On est vraiment persuadé que c’est le même objectif, on en a vraiment la conviction. C’est long, c’est un chemin qui est plein de cailloux, et donc on est là pour avancer ensemble mais je suis très optimiste. »



De la sécurité pour lancer l’enrôlement dans les Kasaïs 

Pour David Gressly, avec toutes ces bonnes initiatives qui se concrétisent déjà par des résultats probants, la MONUSCO réaffirme sa disponibilité pour appuyer sur le plan logistique, la CENI, dans le cadre de l’enrôlement des électeurs dans le Kasaï et dans le Kasaï Central.

Biliaminou Alao/MONUSCO