Le mandat de la MONUSCO expliqué aux étudiants des Universités de la ville de Bunia

Le mandat de la MONUSCO expliqué aux étudiants des Universités de la ville de Bunia

Le mandat de la MONUSCO expliqué aux étudiants des Universités de la ville de Bunia. Photo MONUSCO/Guy Karema

20 nov 2017

Le mandat de la MONUSCO expliqué aux étudiants des Universités de la ville de Bunia

Dans le cadre de la campagne d’explication du mandat de la MONUSCO, tel que défini à travers la résolution 2348 du Conseil de sécurité des Nations unies, les sections substantives du bureau MONUSCO-Bunia, organisent, depuis deux semaines déjà, des séances d’échanges avec les étudiants des institutions scolaires supérieures de la ville de Bunia, dans la province de l’Ituri.

En substance, les échanges avec les étudiants portent sur les grands axes du mandat de la MONUSCO, à savoir : la protection des civils ;  l’appui à la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016 et du processus électoral ; le respect des droits de l’homme et la stabilisation de la situation.

Au sujet de la protection des civils, le responsable du bureau de l’information publique de la MONUSCO indique que la résolution 2348 précise qu’il faut assurer une protection efficace et évolutive des civils se trouvant sous la menace de violences physiques en dissuadant et en empêchant tous les groupes armés et toutes les milices locales de commettre de violences contre la population.
Pour ce qui concerne l’appui à la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016 et du processus électoral, il explique que le Conseil de sécurité demande à la MONUSCO de fournir un appui technique et politique à  la mise en œuvre de cet Accord afin de favoriser la réconciliation et la démocratisation et d’ouvrir la voie à la tenue d’élections libres justes et transparentes. Il affirme, en outre, que ce processus doit s’accompagner d’un débat politique libre, constructif dans lequel sont assurés la liberté d’opinion et d’expression,  la liberté de réunion et un accès équitable aux medias, y compris ceux de l’Etat.
Sur le volet des droits de l’homme, le responsable du bureau de l’information publique fait savoir que la résolution demande au gouvernement  de la RDC d’amener à répondre de leurs actes les auteurs de violations du droit international  humanitaire ou des violations des droits de l’homme ou d’atteintes à ces droits en particulier lorsque ces infractions constituent des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité. 
Pour les étudiants des Universités de la ville de Bunia, « tout cela est très beau. Mais, nous constatons, non sans amertume, que les élections sont chaque fois repoussées, que les manifestations sont dispersées violemment, que les populations continuent à mourir », affirment-ils. 
Le responsable du bureau de l’information publique a expliqué aux étudiants que la MONUSCO a pris connaissance du calendrier publié par la CENI, qu’elle est en train de l’analyser et qu’elle regrette que ces élections soient une nouvelle fois reportées. Il a aussi rappelé que l’organisation des élections relève normalement de la prérogative des autorités congolaises. « Toutefois la MONUSCO reste prête à apporter une assistance logistique pour que ces élections aient lieu dans de bonnes conditions aux dates indiquées par la CENI », a-t’il affirmé.

Au sujet de la protection des civils et des violations des libertés individuelles, le responsable du bureau de l’information publique a rappelé que les forces onusiennes continuent à appuyer les FARDC et à mener des opérations conjointes avec elles en vue d’assurer une protection efficace et dynamique aux civils se trouvant sous la menace de violences physiques. Par ailleurs, il a dit aux étudiants que la MONUSCO reste attachée aux libertés fondamentales inscrites dans la constitution de la RDC et qu’elle continue, sans cesse, de rappeler aux autorités congolaises que le calme et la retenue doivent prévaloir dans la gestion des manifestations politiques dans le pays.

D’une manière générale, les étudiants des Universités de la ville de Bunia saluent les actions de la MONUSCO en vue du rétablissement de la paix et de la sécurité en RDC. Toutefois, ils demandent à la MONUSCO de revoir ses stratégies en vue d’enrayer définitivement les cycles de violences dans le pays.

Guy Karema