Mobiliser des ressources à l'appui du programme relatif à la LRA, tâche la plus urgente du BRENUAC

19 déc 2012

Mobiliser des ressources à l'appui du programme relatif à la LRA, tâche la plus urgente du BRENUAC

18 décembre 2012 – Devant le Conseil de sécurité mardi, le Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afrique centrale, Abou Moussa, a estimé que certains défis continuent de se poser pour le Bureau régional des Nations Unies (BRENUAC) qu'il dirige, en particulier dans les zones où sévit l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), le groupe rebelle armé qui sévit aux confins de la République démocratique du Congo (RDC), de la République centrafricaine et du Soudan du Sud.

Venu présenter aux membres du Conseil le dernier rapport en date du Secrétaire général sur les activités du BRENUAC, M. Moussa a en effet fait observer que le chapitre le plus urgent touchait à l'urgence de finaliser le programme relatif à la LRA et à mobiliser suffisamment de ressources pour sa mise en œuvre complète.

Dans ce rapport, M. Ban Ki-moon relate que la LRA a continué de semer la terreur dans les zones frontalières reculées de la République démocratique du Congo et de la République centrafricaine et à faire obstacle à l'accès des organismes humanitaires aux groupes déplacés et aux populations d'accueil.

Depuis le début 2012, les partenaires humanitaires ont fait état de 180 attaques imputées à ce groupe, dont 42 en République centrafricaine et 138 en République démocratique du Congo, qui ont entraîné la mort de 39 civils. Par ailleurs, 193 personnes ont été enlevées dont un tiers d'enfants et quelque 443.000 personnes ont été chassées de leur domicile dans les zones où opère la LRA.

Aussi la tâche la plus urgente du moment consiste-t-elle pour le Représentant spécial à finaliser le programme relatif à la LRA et à mobiliser suffisamment de ressources pour sa mise en œuvre complète. Une fois que ce document aura été élaboré, le BRENUAC, en étroite collaboration avec le Bureau de l'émissaire spécial sur la LRA de l'Union africaine, organisera un sommet en début d'année prochaine pour lever des fonds.

Pour M. Moussa, les nombreuses demandes d'assistance adressées au BRENUAC montrent la reconnaissance de l'utilité de cette instance politique régionale. Tous les acteurs locaux reconnaissent que la création du Bureau a comblé un manque en matière de diplomatie préventive. Ces demandes portent sur la médiation et l'appui au dialogue entre formations politiques gouvernementales et d'opposition, le soutien au renforcement des capacités des organisations régionales, la mobilisation du soutien et des ressources de la part de la communauté internationale, ainsi que l'organisation d'actions de formation.

En outre, les dirigeants politiques d'Afrique centrale ont montré un engagement et une détermination sans failles dans le soutien aux activités du BRENUAC, notamment dans le cadre des efforts visant à répondre à l'impact des activités de la LRA. Autre exemple d'engagement politique : la volonté des dirigeants d'organiser un sommet régional sur la piraterie et le vol armé dans les eaux du Golfe de Guinée, s'est félicité M. Moussa.

Le Représentant spécial a néanmoins averti qu'il existait une disparité évidente entre les ressources dont bénéficie le BRENUAC et les tâches qu'il doit accomplir. Il a dit ne pas douter que les membres du Conseil étaient conscients de cette situation pressante, ce qui n'est pas contradictoire avec le souci de « faire plus avec moins », comme l'a recommandé le Secrétaire général dans son rapport.