Un parloir pour la prison de Makala

30 mai 2011

Un parloir pour la prison de Makala


Kinshasa, 26 mai 2011
- En prélude à la célébration de la Journée internationale des Casques bleus, le 29 mai, l'Unité pénitentiaire de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), en partenariat avec le Ministère de la Justice et des Droits de l'Homme, a inauguré un parloir dans la prison centrale de Makala. Cet établissement pénitentiaire, le plus grand de la capitale congolaise, et qui abrite en ce moment plus de 5000 détenus, n'avait jamais eu de parloir.

La construction de ce parloir d'un coût de 23,682 dollars américains a été réalisée grâce aux fonds des Projets à effet immédiat de la MONUSCO. Son inauguration se situait dans le cadre de la célébration anticipative de la Journée internationale des Casques bleus dont le thème cette année, est « L'Etat de droit». Avant le parloir, la MONUSCO avait déjà réalisé un projet d'assainissement et de réfection des installations sanitaires pour la même prison au coût de 24,908 dollars.

Plusieurs personnalités, au premier rang desquelles M. Luzzolo Bambi Lessa, Ministre congolais de la Justice, Madame Leila Zerrougui, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, ainsi que des représentants d'ONG, ont assisté à cette cérémonie.

Selon Mme. Zerrougui, également chargée de l'Etat de Droit, « au-delà de leurs portées symboliques évidentes, la construction d'un parloir et la réfection des toilettes de la Prison Centrale de Makala, doivent être surtout observées sous le prisme de la promotion des droits fondamentaux de l'homme, car, elles participent de la mise en œuvre de deux principes pénitentiaires substantiels qui consistent, d'une part, à garantir le maintien des liens sociaux pendant le temps de détention, et, d'autre part, à permettre aux personnes privées de liberté d'avoir accès aux conditions d'hygiène de base et à la décence ».

Pour M. Bambi Lessa, «Une personne arrêtée et emprisonnée est un être humain, qui a droit à la vie et à un traitement minimum, nous remercions la MONUSCO pour la construction de ce parloir, que nous appelons parloir familial; sa construction peut paraitre anodin pour celui qui se trouve à l'extérieur, mais pour le détenu, c'est un lien intime avec le monde extérieur».

Maimouna Traoré/ MONUSCO