Kalemie, 9 septembre 2015 - La composante Polices des Nations Unies (UNPOL) de la MONUSCO œuvre à la promotion de la femme du Tanganyika. Dans le cadre de son programme de protection civile, l’équipe UNPOL partage avec les femmes son expérience pour améliorer leurs conditions de vie par des activités génératrices de revenus.

Dans le village Taba-Masimbe situé à 17 kms au nord-est de Kalemie sur l’axe Kalemie-Kabimba, Province du Tanganyka, les populations vivent de travaux champêtres. Elles y cultivent le manioc, le maïs, l’arachide et le palmier à huile générelament écoulés sur les marchés de Kalemie. Le village dispose d’une atelier de transformation des nois de palmes initié par la coopérative des femmes « Buino ».

Plusieurs descentes sur le terrain à Taba-Masimbe ont permis à l’équipe UNPOL d’échanger avec les femmes sur la culture du palmier à huile, ses nombreux dérivés et leurs utilités. L’equipe de UNPOL a expliqué aux femmes que la présence d’une cellule de transformation d’huile de palme est une opportunité parce qu’en ce qui concerne les noix de palme, tout est utilisable, de la matière première jusqu’aux résidus qui étaient tout simplement jetés. A ce sujet, l’équipe UNPOL a organisé une séance d’apprentissage pour la transformation desdits déchets en une matière combustible utilisée pour faire le feu de cuisson. Au cours de la séance, l’équipe a montré aux membres de cette coopérative comment sécher les déchets de noix de palme, les techniques de transformation en substance combustible, puis les modes d’utilisation domestique.

Par ailleurs, l’accent a été mis sur la sauvegarde de l’environnement et la lutte contre la pollution. L’équipe UNPOL a déconseillé aux femmes l’utilisation des sachets plastiques pour faire le feu qui dégage des gaz toxiques. Désormais, les femmes du village utilisent ce nouveau produit « bio » qu’est le résidu de noix de palme. Elles ont commencé à le vulgariser dans le but de le commercialiser à long terme.

Les femmes ont reçu également des informations sur la transformation du manioc, activité lucrative des femmes des pays de l’Afrique de l’Ouest. Elles ont appris à fabriquer de la farine de manioc. Elles se sont familiarisées aux techniques de séchage des épluchures destinées à l’alimentation des animaux.

Les femmes ont trouvé dans la transmission de ce savoir-faire une source de revenus pour la cooperative « Buino ». Ces activités de transformation pourront à terme générer des ressources.

Dans le souci de gagner en autonomie, la cooperative a aménagé un puits à côté de l’atelier de transformation, le temps de le rendre fonctionnel. Le femmes restent attentives aux conseils et recommandations prodigués les partenaires UNPOL, signe qu’elles ont la ferme volonté de s’ouvrir à des méthodes qui contribuent à leur promotion économique et sociale. Aujourd’hui à Taba-Masimbe, les femmes travaillent en etroite collaboration avec le Chef de village.

Marcelline Comlan/Kalemie