Nord-Kivu : une vingtaine de femmes et jeunes filles mères survivantes des violences reçoivent des kits maraîchers à Nyiragongo

Ce projet d’une durée de cinq mois est exécuté par l’ONG locale Coopérative des femmes vivant autour et dans des sites miniers, COFEVAM. Photos MONUSCO

16 juin 2022

Nord-Kivu : une vingtaine de femmes et jeunes filles mères survivantes des violences reçoivent des kits maraîchers à Nyiragongo

Denise Lukeso

Une vingtaine d’agricultrices ont été dotées de kits maraîchers vendredi 10 juin 2022 à Nyiragongo, dans le territoire de Rutshuru, par l’ONG COFEVAM, avec l’appui financier du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme (BCNUDH). Elles font partie d’une soixantaine de femmes et jeunes filles mères survivantes des violences à Sake et Nyiragongo qui bénéficient de ce projet de résolution des violences liées aux confits (CVR). Selon la section Genre de la MONUSCO, ces deux localités ont enregistré un nombre élevé de cas de violences sexuelles notamment en octobre, novembre, décembre 2021 et en janvier et février 2022.  

L’objectif principal de ce projet est de renforcer les capacités de résilience de ces femmes par des activités de réinsertion socio-économiques à travers l’apprentissage d’un métier ainsi que par un accompagnement psychologique. Les kits distribués sont constitués de semences de pomme de terre, de houes, de pulvérisateurs, de râteaux, de bottes, de salopettes et bien d’autres produits.  

Le président provincial de la communauté Kumu, Déogratias Tusi Bikanaba, a témoigné de la gratitude des bénéficiaires à la MONUSCO. « Le territoire de Nyiragongo a longtemps été meurtri et continue à être victime de violences diverses, de guerres, de catastrophes naturelles. Aujourd’hui, la MONUSCO et l’ONG COVEFAM distribuent des intrants agricoles pour que les femmes du territoire puissent se prendre elles-mêmes en charge, pour qu’elles puissent avoir des ressources pouvant les aider à surmonter les difficultés auxquelles elles sont soumises. Nous remercions grandement la MONUSCO pour ce don », a-t-il affirmé. 

De son côté, la coordonnatrice du BCNUDH à Goma, Astou Mbow, espère que ce projet a un impact positif sur le mental de ces femmes qui ont subi des violences. « Qu’une femme qui, par une activité, oublie un peu ce qu’elle a subi et si elle peut encore travailler, c’est un grand pas en avant. Si une femme peut devenir indépendante, si elle peut subvenir à ses propres besoins et à ceux de sa famille, c’est pour nous un accompagnement valable », a-t-elle declaré. 

Ce projet d’une durée de cinq mois est exécuté par l’ONG locale Coopérative des femmes vivant autour et dans des sites miniers, COFEVAM.