Principales tendances des violations des droits de l’homme documentées en 2017
En 2017, le BCNUDH a documenté 6.497 violations des droits de l’homme en RDC, soit une moyenne de plus de 541 violations par mois. Il s’agit d’une augmentation de plus d’un quart (+25%) par rapport à 2016 (5.190 violations), qui avait déjà connu une augmentation de 30% par rapport à l’année 2015 (4.004 violations). A l’instar de l’année précédente, cette augmentation s’explique notamment par le grand nombre de violations liées à la restriction de l’espace démocratique (plus de 20% du total), ainsi que par l’activisme de plusieurs groupes armés et milices, qui non seulement s’est répandu géographiquement mais a fortement augmenté (+38%). Les agents de l’Etat ont eux aussi commis d’avantage de violations qu’en 2016 (+20%).
Sur l’ensemble du territoire de la RDC, les agents de l’Etat sont responsables de 61% des violations documentées en 2017, tandis que 39% ont été perpétrées par les groupes armés. Si l’on prend l’ensemble des violations documentées en 2017, plus de la moitié sont attribuables aux seuls éléments de la Police nationale congolaise (PNC) et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) réunis. Le BCNUDH déplore l’augmentation exceptionnelle (+146% en un an) du nombre de victimes d’exécutions extrajudiciaires et arbitraires par des agents de l’Etat (1.176 victimes). L’ensemble des groupes armés et milices sont, eux aussi, responsables d’un nombre affligeant d’exécutions sommaires (904 victimes).
L’intégralité de la note est disponible ici.