Séance de réflexion sur les droits et libertés fondamentaux dans la province du Katanga

11 déc 2015

Séance de réflexion sur les droits et libertés fondamentaux dans la province du Katanga

Dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale des Droits de l’Homme, avec pour thème : ‘’ Nos droits, Nos libertés, Toujours’’, le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCDNUH) a organisé à Lubumbashi, le 10 Décembre, une séance de réflexion sur les droits et libertés fondamentaux dans la province du Katanga, en présence de dizaines des membres d’ONG de défense des droits de l’homme ainsi que des autorités civiles policières , militaires et judiciaires de la Province.

Les participants ont d’abord suivi le message du Secrétaire général des Nations Unies et celui du Directeur du bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme. Tous ont mis l’accent sur la nécessité pour les Etats de garantir les droits et libertés fondamentaux des citoyens.




Le commissaire spécial du Haut-Katanga, Mr Félicien Katanga, présent à la cérémonie, a déclaré dans son mot d’ouverture que la RDC a réalisé d’énormes progrès en matière de promotion et protection des droits de l’homme. Il a cité le cas du renforcement des droits de l’enfant avec l’institution dans le pays du tribunal pour enfant, de la répression sévère des violences sexuelles faites sur la femme, la garantie sur les libertés d’expression et d’association.

De son côté, le représentant des ONG de défense des droits de l’homme, Maitre Timothée Mbuya, a évoqué des cas de violations des droits et libertés dans la province du Haut Katanga. Dans son exposé axé sur la situation des droits et libertés fondamentaux dans la province du Haut Katanga, Maitre Timothée Mbuya a soulevé la non-application dans les faits des différentes dispositions garantissant les droits et libertés de l’homme. Il a en outre, évoqué l’interdiction des manifestations dans le Haut Katanga qui frappe certains groupes de personnes, la liberté d’expression et d’association qui ne sont plus garanties, la censure des medias et l’exécution par la Police de certains ordres donnés en violation de la Constitution. Toutefois, il a salué les avancées dans la lutte contre les violences sexuelles et a appelé tout le monde à défendre ses droits.

Le Procureur général près la cour d’appel de Lubumbashi, M. Kaif Useni, présent aussi à la cérémonie, n’a pas répondu aux préoccupations des ONG de défense des droits de l’homme, mais a tenu à rappeler le rôle du procureur général dans la promotion et la protection des droits, qui est de veiller au respect de la loi en réprimant les infractions, au respect des instructions de la hiérarchie et appliquer la sanction. Le procureur général a aussi indiqué que la constitution de la RDC ne consacre pas seulement les droits des citoyens mais parle aussi des devoirs.




Denise Maheho