Traque des FDLR : l'ONU et la Commission Nationale des Refugies sensibilisent les populations

25 fév 2015

Traque des FDLR : l'ONU et la Commission Nationale des Refugies sensibilisent les populations


Au lendemain du lancement de l'opération de désarmement forcé des combattants rwandais des FDLR par l'armée régulière congolaise (FARDC) en Territoire d'Uvira au Sud-Kivu, les Nations Unies, la Commission Nationale des Refugies (CNR) et leurs partenaires sensibilisent depuis ce mercredi 25 février 2015 les Communautés de la Plaine de la Ruzizi et des Moyens Plateaux de Lemera sur l'accueil et la cohabitation pacifique entre les résidents et les déplacés parmi lesquels, des réfugiés rwandais.

Uvira, le 25 février 2015 – Une délégation mixte Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Monusco (Section DDR-RR) et Commission Nationale des Refugies est ainsi partie de Bukavu et d'Uvira ce mercredi 25 février 2015 pour la zone des combats. Elle a fait une première escale dans la Cité de Sange à une quarantaine de kilomètres d'Uvira ; sur place, la délégation a pu échanger avec les autorités locales et les acteurs locaux de la Société civile, essentiellement sur la question des déplacés et des refugiés. Car au premier rang des préoccupations de la délégation figure la protection des déplacés et des refugiés ; une population parmi laquelle on trouve des dépendants des combattants rwandais des FDLR. C'est ainsi qu'à Sange, la mission a demandé aux représentants des populations locales d'orienter les civils rwandais qui proviennent de la zone des combats vers le HCR, tandis que les combattants FDLR qui se dissimuleraient parmi ces déplacés seront orientés à la Section DDR-RR de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (Monusco).

Des sources locales à Sange ont par ailleurs confirmé le mouvement des déplacés de Mulenge et de Mashuba vers le Groupement de Kigoma et à Sange même. Mais les dépendants des FDLR, femmes et enfants, se seraient dirigés vers le Groupement de Lemera, toujours selon les mêmes sources. Leur nombre n'est pas connu ; ce que l'on sait, c'est que la plupart des déplacés arrivés à Sange sont logés dans des familles d'accueil.

Enfin, au cours de cette réunion, la délégation onusienne a annoncé l'arrivée ce dimanche 1er mars à Sange d'une délégation de la Banque Mondiale. Elle aura pour mission de s'enquérir des besoins des déplacés de Mutarule. On parle de 950 ménages qui avaient fui Mutarule en 2014, suite aux malheureux évènements qui avaient endeuillé cette localité à plus de 55 kilomètres d'Uvira. Selon leurs représentants, ces personnes vivent dans des conditions précaires à Sange. Cette mission de la Banque mondiale tombe dès lors à pic, les déplacés de Mutarule sollicitent un appui en vue de la réhabilitation de leurs habitations, du centre de santé ainsi que des écoles abandonnées depuis une année.

Jean-Tobie Okala/Fiston Ngoma