Uvira, le 19 mars 2015 – La MONUSCO et le bureau du comité territorial d’Uvira se sont rencontrés jeudi pour analyser la situation sécuritaire des populations civiles. Les deux parties ont examiné cette situation caractérisée notamment par les menaces des groupes armés, particulièrement dans la Plaine de Ruzizi, des assassinats ciblés, les arrestations et détentions arbitraires des civils, vol et pillages, circulation des armes ainsi que le recrutement d’enfants par ces groupes en armes.

Parmi les pistes de solutions proposées pour faire face à cette situation, tous ont été d’accord pour le renforcement de l’autorité de l’Etat, la sensibilisation des populations au dialogue et à la collaboration avec les forces de l’ordre, le renforcement des mesures de sécurité des frontières entre la République démocratique du Congo et le Burundi d’où viennent plusieurs incursions militaires. La création d’un cadre d’échange d’informations avec les autorités burundaises a été jugé nécessaire ainsi que la tenue dans les plus brefs délais d’une réunion des humanitaires en vue de réfléchir aux nouveaux mécanismes d’arrêter le flux massif des populations congolaises en provenance du Burundi voisin.

Mais, une chose est certaine : sans l’implication des autorités provinciales et nationales dans ces efforts de sécurité que déploient la MONUSCO et les autorités territoriales d’Uvira, la paix et la sécurité totales dans la Plaine de la Ruzizi et du territoire d’Uvira s’éloigneraient davantage.

La réunion de ce jeudi a été présidée par l’Administrateur du Territoire d’Uvira, Samuel Lenga Lenga et le Chef du Sous-bureau de la MONUSCO-Uvira, Ould Mohamed Elhacen. Les deux parties se rencontreront à nouveau dans un mois.

Jean-Tobie Okala