Matadi, 18 mai 2012 - Dans la nuit du 17 au 18 mai, 24 prisonniers se sont évadés de la prison de Tshela située à 210 km à l'Ouest de Matadi, la capitale de la province du Bas-Congo.

Plus tôt dans la semaine, le 16 mai, les détenus avaient opposé un refus catégorique à leur retour dans les dortoirs, car ils n'avaient pas mangé depuis plusieurs jours. Finalement, le calme est revenu après l'intervention de la Police nationale congolaise (PNC) et de quelques éléments des Forces armées nationales (FARDC).

Selon le Directeur de la prison, qui avait été contacté par l'Unité pénitentiaire du Bureau de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à Matadi, « le Ministre provincial de la Justice, le Procureur de la République, ainsi que les autorités de la ville de Tshela, sont déjà informés de l'incident. Certaines autorités de la ville ont déjà apporté des approvisionnements en attendant l'arrivée de l'aide du Ministre provincial de la Justice dans les prochains jours ».

D'autres contributions en nature composées de riz, de haricot et d'huile, ont été également fournies par des religieux de la ville, ainsi que par l'Administrateur du territoire de Tshela, et le Commandant de la place. La prison serait également en manque d'eau et son infirmerie à court de produits pharmaceutiques.

Cet établissement carcéral souffre non seulement de manque de moyens financiers pour la prise en charge des prisonniers, mais également les bâtiments souffrent de manque d'entretien régulier. Pourtant il n'y a pas si longtemps, en octobre 2011, cette prison avait été partiellement réhabilitée par la MONUSCO avec l'aide précieuse d'ONG locales et internationales.

Cette dernière évasion vient s'ajouter à une autre le 30 avril dernier, où 14 détenus avaient échappé, et à ce jour restent encore introuvables.

Maïmouna Traoré/ MONUSCO