Mbandaka, le 10 avril 2012 –L'Institut congolais de la Conservation de la Nature (ICCN) et d'autres ONG s'occupant de la protection de l'environnement ont sollicité un appui accru de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) dans la poursuite de l'opération 'Bonobo' lancée en octobre 2011 et menée conjointement par la mission onusienne et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour sécuriser ce parc de la Salongo contre les effets du braconnage et d'autres activités illégales qui peuvent constituer une menace directe non seulement pour le parc, mais également pour les populations vivant aux alentours.

Cette demande a été présentée à l'occasion d'une réunion d'urgence pour réfléchir sur les moyens de sécuriser ce parc naturel de 36 000 km2 le 10 avril 2012 au Bureau de la mission onusienne à Mbandaka, province de l'Equateur. La réunion était conduite par l'ICCN avec la participation d'autres partenaires tels World Wildlife Fund (WWF), Wildlife Conservation Society (WCS), la Société zoologique de Milwaukee, le Réseau des Aires protégées de l'Afrique centrale (RAPAC), et la MONUSCO.

Situé à plus de 550 km de Mbandaka, la capitale provinciale, le parc de la Salonga a été créé en 1950 et classé au patrimoine mondial en 1984 par l'UNESCO. Il regorge d'espèces végétales et animales rares. Il est également connu pour être l'un des deux poumons de la planète avec l'Amazonie. Laissé à l'abandon depuis des décennies, il avait été déclaré en 1999 « patrimoine mondial en péril ». Il était alors devenu une zone de non-droit, où toutes sortes d'activités étaient permises.

Jean-Tobie Okala/ MONUSCO