António Guterres : « Pour combattre Ebola, il faut la liberté de mouvement, l’accès, la sécurité »

António Guteress visitant le Centre de traitement d'Ebola de Mangina, en territoire de Beni, au Nord-Kivu. Photo MONUSCO/Marylène Seguy

1 sep 2019

António Guterres : « Pour combattre Ebola, il faut la liberté de mouvement, l’accès, la sécurité »

Papy Martial Mukeba / Lydie Betyna

Au 2e jour de sa visite en République démocratique du Congo, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres a visité, dimanche 1er septembre 2019, le Centre de traitement d’Ebola de Mangina, une commune rurale du territoire de Beni, dans le Nord-Kivu, où avait été détecté, il y a une année, les premiers cas d'Ebola.

A l’issue de cette visite, le chef de l’ONU, qui s’exprimait devant la presse, a estimé qu’une réponse appropriée à plusieurs volets était nécessaire pour mettre fin à cette épidémie. 

Pour le Secrétaire général de l'ONU, la lutte contre l'insécurité doit être associée à la riposte contre Ebola dans toutes les régions affectées par l'épidémie.

« Pour combattre Ebola, il faut la liberté de mouvement, il faut l’accès, il faut la sécurité. Notre solidarité doit s’exprimer par une coopération accrue entre la MONUSCO et les Forces armées de la RDC capables, premièrement, de contenir et si possible battre la menace d’actes terroristes de l’ADF, mais aussi de tout faire pour la démobilisation des autres groupes armes de nature locale », a-t-il affirmé.

António Guterres : Si on perd une semaine dans la riposte contre l’Ebola, on peut perdre la guerre contre l’Ebola.

Antonio Guterres constate cependant que seulement 15% des fonds promis pour la riposte contre Ebola ont été versés.

« Les financements promis jusqu’à la fin de l’année correspondent plus ou moins aux besoins en matière de lutte contre l’Ebola, mais seulement 15 % ont été versés jusque maintenant. Ça veut dire qu’il y a un problème de liquidité dans la réponse qui est extrêmement sérieux. Et si on perd une semaine dans la riposte contre l’Ebola, on ne perd pas une semaine, on peut perdre la guerre contre l’Ebola », a-t-il prévenu.

Ce même dimanche au Centre de traitement d’Ebola de Mangina, le patron de l’ONU a assisté à la sortie de quatre personnes guéries, dont un nourrisson ; des survivants à qui il a symboliquement remis, à chacun, un certificat de guérison.