Atelier de renforcement de la lutte contre l’impunité face aux violences sexuelles dans le Sud Kivu

25 fév 2013

Atelier de renforcement de la lutte contre l’impunité face aux violences sexuelles dans le Sud Kivu

Bukavu, 19 février 2013 - A Bukavu, province du Sud Kivu, 25 magistrats civils et militaires ont pris part la semaine dernière à un atelier de formation des formateurs sur le renforcement de la lutte contre l'impunité face aux violences sexuelles.

Organisé par le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH), en collaboration avec le Conseil supérieur de la magistrature, la cérémonie d'ouverture dudit atelier avait eu lieu le 19 février 2013 en présence du gouverneur de la province, Marcellin Cishambo. A cette occasion il a reconnu l'ampleur de la question des violences sexuelles dans sa province en dépit des initiatives soutenues par la Mission de l'ONU pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) pour traduire en justice les responsables de ces crimes. Au-delà des simples arrestations et de l'assistance apportée aux victimes, Monsieur Cishambo préconise que l'on se penche également sur la prise en charge psychologique ou psychiatrique des auteurs de crimes sexuels car, pour lui, l'auteur d'un viol devrait également être considéré comme un malade qui doit faire l'objet de soins appropriés.

Fabien Safari du BCNUDH a fait savoir qu'au-delà de cet atelier, son Bureau voudrait contribuer à la restauration d'un Etat de droit à travers le renforcement des capacités des magistrats sur l'application stricte et effective des instruments juridiques relatifs aux violences sexuelles. En outre, le BCNUDH voudrait voir les magistrats assurer aux victimes une justice répressive et réparatrice effective.

Pour la réussite de cet atelier, le BCNUDH collabore avec le Conseil supérieur de la Magistrature, organe chargé de la gestion des magistrats et mieux placé pour connaître leurs besoins réels en formation. L'atelier de cinq jours a permis aux 25 participants de revoir plusieurs modules, notamment sur les violences sexuelles en droit congolais, l'expertise médico-légale en matière des violences sexuelles, la rédaction des jugements et leur exécution.

Cette activité s'inscrit dans le cadre du projet de prévention et réponses aux violences sexuelles financé par l'Agence canadienne de Développement international (ACDI).

Alain Likota/ MONUSCO