A Beni, la MONUSCO initie un champ dans la prison centrale pour améliorer l’alimentation des détenus

A Beni, la MONUSCO initie un champ dans la prison centrale pour améliorer l’alimentation des détenus. Photo MONUSCO/Joel Bofengo

8 nov 2021

A Beni, la MONUSCO initie un champ dans la prison centrale pour améliorer l’alimentation des détenus

Joel Bofengo

Depuis un peu moins d’un mois, la prison centrale de Beni dispose d’un champ communautaire entretenu par des détenus. On y cultive du maïs, du manioc, des patates douces et des pommes de terre.

Cette initiative de la section d’appui à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO répond d’abord à un besoin urgent : l’alimentation des détenus.

La prison centrale de Beni qui compte actuellement un millier de détenus connaît souvent des difficultés d’approvisionnement en denrées alimentaires pour nourrir les pensionnaires.

«La quantité que nous produisons, nous la mettons à la disposition des détenus. Ca va améliorer leur alimentation», se réjouit le directeur de la prison, reconnaissant que la maison carcérale a souvent fait face à des pénuries alimentaires.

Ce sont douze détenus qui s’occupent de ce champ avec l’aide d’un agronome qui vient chaque jour à la prison leur apprendre les techniques agricoles basiques. Car l’autre objectif du projet est moins immédiat : préparer la réinsertion future des détenus lorsqu’ils arriveront au bout de leur peine.

«Il y a des detenus qui sont arrêtés et amenés ici sans avoir appris aucun métier. Ici, on leur apprend comment entretenir un champ et produire. A la sortie de la prison, ils seront à mesure de travailler eux-mêmes et produire de quoi nourrir leurs familles au lieu de s’adonner à des actes contraires à la loi», explique le directeur de la prison.

Les douze détenus qui travaillent dans le champ de la prison de Beni perçoivent une petite prime quotidienne pour leur travail.

Toujours dans le but d’améliorer les conditions de vie des détenus des maisons carcérales de Beni, la section d’appui à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO construit un poulailler à la prison pour femmes de la ville.

L’objectif est toujours le même : permettre aux détenues de produire elles-mêmes ce qu’elles consomment et leur apprendre un nouveau savoir-faire qui leur sera utile à leur sortie de prison.