A Beni, le nouveau chef de bureau de la MONUSCO insiste sur le dialogue pour régler la question sécuritaire

A Beni, le nouveau chef de bureau de la MONUSCO insiste sur le dialogue pour régler la question sécuritaire. Photo MONUSCO/Joel Bofengo

21 juil 2022

A Beni, le nouveau chef de bureau de la MONUSCO insiste sur le dialogue pour régler la question sécuritaire

Joel Bofengo

« Si on discute en toute transparence - chacun a quelque chose à apporter-, on peut arriver à voir les impacts des efforts pour la paix ».  

Depuis son arrivée à Beni au début du mois de juillet, le nouveau chef de bureau de la MONUSCO, Josiah Obat, martèle le même message : le retour de la paix passe par un dialogue franc et transparent entre les citoyens, les autorités et tous les partenaires extérieurs qui accompagnent l’Etat congolais dans les efforts de restauration de la paix dans cette partie de l’Est de la RDC, déchirée par la violence armée depuis plusieurs années. 

Alors qu’il recevait des membres de la société civile le 8 juillet dernier, il avait déjà indiqué que « la paix est une affaire de tout le monde ». 

Mercredi 20 juillet, Josiah Obat a participé à une discussion organisée par le Centre d'étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l'Homme (CEPADHO), l’une des principales organisations de la société civile de Beni, sur la participation des citoyens au débat public sur les questions de sécurité. 

Le chef du bureau de la MONUSCO a à nouveau insisté sur la question de la participation de la communauté aux efforts de pacification de Beni. Et pour lui, il faut discuter. Il faut dialoguer. 

Pour travailler efficacement au retour de la paix, « il n’y a pas de meilleure formule que de discuter avec la communauté », a-t-il souligné. 

« Nous, comme MONUSCO ici, sommes à la recherche de la paix. C’est quelque chose qui nous préoccupe chaque jour. Nous sommes en train de faire les démarches pour travailler avec les autorités, pour travailler avec la population dans la recherche de la paix. S’il y a une bonne collaboration entre les citoyens, entre les populations et l’Etat, ça facilite la tâche pour instaurer la sécurité. Mais s’il n’y a pas une bonne collaboration, ça devient difficile. Si on amène nos idées, ensemble, on peut arriver à avoir des impacts », a-t-il argumenté devant la quarantaine de personnes présentes à cette rencontre.

Parmi les participants, des membres de la société civile, des corporations et des regroupements des jeunes, les autorités locales de Beni.

Aux participants, le représentant du maire de la ville de Beni a lancé : « Nous avons un seul ennemi commun : l’insécurité ». 

« Il nous faut être dans un même camp parce que l’insécurité nous concerne tous. Mettons-nous donc ensemble pour réfléchir et mettre les idées ensemble pour voir comment nous pouvons nous dégager de ce problème et les défis qui se présentent », a déclaré Madirisha Vuyingo. 

« Se mettre ensemble pour réfléchir ». C’est l’objectif des organisateurs de cette journée de discussion. 

Pour Me Omar Kavota, responsable du CEPADHO, les citoyens ne doivent plus être tenus éloignés des discussions sur les questions sécuritaires. L’avocat a martelé que la population, principale victime de l’insécurité, doit être au cœur des discussions. D’où l’importance de ce type de cadre de réflexion où autorités locales et citoyens peuvent échanger en toute liberté.

« Nous offrons des espaces d’échanges entre les autorités et les acteurs de la société civile. Nous organisons également les actions de plaidoyer pour que l’autorité comprenne les besoins exprimés par la population, pour que l’autorité mette à contribution la population dans sa stratégie de solutions à ce problème d’insécurité. Nous pensons que si les uns et les autres agissent en solidarité, ils vont défier les artisans de cette insécurité. Et la paix et la sécurité, attendues de tous, vont être vécues dans la ville de Beni », a-t-il soutenu.