Bukavu : le BCNUDH et ses partenaires réfléchissent sur la protection des victimes et témoins des violences sexuelles

Bukavu : le BCNUDH et ses partenaires réfléchissent sur la protection des victimes et témoins des violences sexuelles

Bukavu : le BCNUDH et ses partenaires réfléchissent sur la protection des victimes et témoins des violences sexuelles. Photo MONUSCO/Alain Likota

13 oct 2017

Bukavu : le BCNUDH et ses partenaires réfléchissent sur la protection des victimes et témoins des violences sexuelles

Bukavu, le 13 octobre 2017 - A Bukavu, une trentaine d’avocats, de membres de la société du réseau de protection se sont joints au Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme le vendredi 13 octobre 2017 pour approfondir les réflexions sur la question de protection des victimes et témoins des violences sexuelles.

C’est une question qui continue à préoccuper plus d’un acteur impliqué, à différents niveaux, dans la problématique des violences sexuelles, et principalement la protection des victimes et de ceux qui les accompagnent juridiquement.

Si Karna Soro, chef de Bureau de la MONUSCO Sud-Kivu, reconnaît que « le travail des avocats dans la lutte contre l’impunité des violences sexuelles est d’une importance capitale », le bâtonnier de Bukavu, lui, lance un cri d’alarme à l’Etat congolais et à ses partenaires pour la protection des avocats. A en croire Maître Bisimwa Yabe, ces derniers font souvent l’objet des menaces à cause de leur accompagnement de victimes. Le bâtonnier a également décrié la légèreté dans l’instruction de certains dossiers de violences sexuelles aux niveaux pré-juridictionnel que juridictionnel. Maître Bisimwa rassure toutefois que, avec les autres avocats, ils ne vont pas abandonner leur métier, en dépit des menaces dans les affaires liées aux violences sexuelles.

C’étaient là les déclarations à l’ouverture de cet atelier. Pendant deux jours, la trentaine des participants vont se pencher, entre autres, sur le rôle des autorités judiciaires dans la protection des victimes des violences sexuelles, le rôle du barreau et de l’avocat dans la protection des victimes et témoins, les mesures de protection pour les victimes et témoins des crimes internationaux dont les violences sexuelles.

Avant d’autres recommandations attendues des participants, le bâtonnier de Bukavu a suggéré que le gouvernement de la RDC et ses partenaires mettent en place un fonds d’indemnisation des victimes des violences sexuelles à l’issue des décisions judiciaires définitives.

Cet atelier précède un autre qui réunira les acteurs de la société civile, les auxiliaires de justice intervenant en faveur des victimes et témoins des violences sexuelles, les autorités judiciaires et celles du commandement militaire dans le cadre de l’enrichissement mutuel à travers le partage d’expériences en la matière.

Alain Likota – MONUSCO /Sud-Kivu